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Posté le: 25 Mar 2009, 10:35

À Angers, depuis que les médecins régulateurs libéraux désertent les locaux du Samu le soir et le week-end, les permanenciers du centre 15 sont confrontés à un surcroît de travail qui dépasse leur champ de compétence. Pour protester, ils se sont mis en grève hier.
La grève des médecins régulateurs libéraux perturbe le fonctionnement du Samu depuis le début du mois. En colère, les permanenciers du centre 15 se sont mis à leur tour en grève, hier.

En temps normal, comment fonctionne le Samu le soir et le week-end ?

Le permanencier auxiliaire de régulation médicale. Ce n'est pas un médecin. C'est lui qui décroche le téléphone et détermine le degré de gravité. S'il considère qu'il y a urgence vitale, il transfère l'appel vers le médecin urgentiste ; si l'urgence relève de la médecine générale, il transfère vers le médecin régulateur libéral. Le Samu compte une vingtaine de permanenciers au total.

Le médecin régulateur libéral. C'est un médecin généraliste qui rejoint l'équipe du Samu le soir et le week-end pour assurer une garde téléphonique. En cas de nécessité, c'est lui qui alerte le médecin de garde pour se rendre à domicile. Entre 35 et 40 médecins généralistes se relaient toute l'année pour effectuer ces tours de garde téléphonique au Samu.

Comment fonctionne le Samu depuis la grève des médecins régulateurs ?

Le permanencier. En cas d'urgence vitale, il continue de transférer les appels vers le médecin urgentiste. En revanche, concernant les autres appels, il ne peut plus les transférer vers le médecin régulateur libéral qui a déserté les locaux du Samu depuis le début du mois de mars (lire ci-dessous).

Pour éviter de passer tous les coups de fils au seul médecin présent, l'urgentiste, le permanencier se voit obligé de traiter une partie des appels. « On dépasse notre rôle », déplore Mickaël Cormery, l'un des permanenciers. « On vérifie leur travail, mais on ne peut pas être partout », indique Pierre-Loïc Jouan, médecin urgentiste. Résultat : « On fait prendre des risques à la population », estime de son côté Christian Lemaire, du syndicat Sud santé.

Quelles sont les conséquences pour les patients ?

Faute de médecin régulateur sous la main, le permanencier conseille aux gens de se rendre au cabinet médical du médecin de garde de leur secteur. « On leur donne l'adresse et les horaires où le cabinet est censé être ouvert. » Censé seulement... Car il n'est pas rare que les patients se cassent le nez devant le cabinet. Sans compter que certaines personnes âgées sont incapables de s'y rendre elles-mêmes.

Dans certains cas, le médecin de garde ignore tout simplement qu'il doit être présent dans son cabinet en raison de la grève de ses collègues régulateurs. Le problème ne se pose pas trop à Angers grâce à l'existence du Smuga (Service médical d'urgence et de gardes). Ailleurs en revanche... bien des patients finissent par taper à la porte des urgences de l'hôpital.

Le Samu peut-il supporter cette situation ?

Confrontés à une surcharge de travail, stressés, et en colère, les permanenciers se sont mis en grève, hier. Symboliquement du moins, dans la mesure où leur statut les contraint à assurer un service minimum. Soutenus dans leur mouvement par les médecins urgentistes, les permanenciers ont étendu une banderole à l'entrée de l'hôpital et sont allés se faire entendre à la préfecture.

Vincent COQUEREAU.
Ouest-France

Posté le: 25 Mar 2009, 22:15

ca serait-y pô Clem 49 là-bas dans le fond... !!! smile_hehe

Garde médicale et grève au Samu : retour à la normale à Angers
Retour à la normale dans les locaux du centre 15 à Angers. Les médecins régulateurs libéraux l'ont décidé, mardi soir. Ils retournent au côté du Samu répondre aux appels des patients, le soir et le week-end. Après deux mois sans assurer leur garde, ces médecins généralistes libéraux ont obtenu une revalorisation de leur rémunération.Conséquence : les permanenciers du Samu, qui décrochent le téléphone en premier, cessent leur grève. Le mouvement des médecins libéraux leur avait occasionné un surcroît de travail qui dépassait le champ de leur compétence.
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