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Posté le: 10 Sep 2010, 14:51

Source: EST REPUBLICAIN

Un homme de terrain

Le lieutenant-colonel Hervé Berthouin : « Sapeurs-pompiers volontaires et professionnels , on ne peut pas travailler les uns sans les autres. » Photo Nicolas BARREAU

Le nouveau patron des sapeurs-pompiers de la Meuse s'appuie
sur une longue expérience opérationnelle. Pragmatique.

Un caractère pragmatique et un sens inné du dialogue. Voilà deux atouts majeurs dont se targue le nouveau patron des sapeurs-pompiers de la Meuse, le lieutenant-colonel Hervé Berthouin, 51 ans, installé depuis le 1er août dans les locaux du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), à Bar-le-Duc.

Marié et père de trois enfants, le natif de Parthenay, dans les Deux-Sèvres, vient pourvoir un poste laissé vacant depuis six mois après le départ forcé (à la suite d'une fronde de plusieurs officiers) du colonel Billiet, muté à Metz à un poste technique de chargé d'expertise en télécommunications et systèmes d'information pour l'État-major de la sécurité civile de la zone Est. L'intérim, dans le département, était jusqu'alors parfaitement assuré par le commandant Denis Royer.

Parler de vocation professionnelle à Hervé Berthouin constitue une erreur. « Au départ, je voulais être géomètre. L'année du bac, j'ai rencontré un capitaine de sapeur-pompier à Bressuire. Il m'a proposé une semaine pour découvrir le métier. Ça a été le déclic. » Titulaire d'un DUT Hygiène et Sécurité, le jeune Hervé effectue son service militaire en 1980, à Lyon, à l'école de plongée de l'armée de Terre. Avant de débuter sa formation de sous-lieutenant de sapeur-pompier professionnel (SPP) pour être intégré au centre de secours principal de Niort.
Chef du Grimp et maître-chien

Le 15 janvier 1989, le lieutenant Berthouin est affecté à Bressuire où il commande une compagnie de 200 sapeurs-pompiers volontaires (SPV) et 13 SPP, un centre qui gère 2.000 interventions par an. Direction Brive-la-Gaillarde, ensuite, où le capitaine Berthouin devient chef de corps du centre de secours principal (4.200 sorties annuelles) le 1er octobre 1993. Nommé commandant en 1996, il prend alors la tête du groupement territorial Sud de la Corrèze (6.200 sorties par an) avant de diriger, cinq ans plus tard, celui de la Sarthe (250 SPV, 200 SPP et 12.000 sorties par an), où il prendra le grade de lieutenant-colonel.

Aguerri au terrain et proche de ses hommes, il oriente alors sa carrière vers une expérience de direction. Nommé en 2006 chef d'État-major du SDIS de la Sarthe, il assure notamment le management de deux groupements territoriaux et une mission d'encouragement du volontariat. Avant d'être muté en juin 2008 au SDIS de l'Orne en qualité de directeur départemental adjoint, puis de directeur par intérim pendant trois mois à Alençon.

Adepte des sports de pleine nature (spéléologie, escalade, randonnées équestres), Hervé Berthouin, pendant sept ans chef du Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieux périlleux de Corrèze et maître-chien de recherche et de sauvegarde en décombres, ne connaît pas du tout la Meuse mais ne se sent pas perdu pour autant. « Le département ressemble beaucoup à celui de l'Orne. C'est un challenge pour moi d'être ici ». Il aura sous son autorité 42 centres de secours (9.000 interventions par an), 1.200 SPV, 60 SPP et 50 personnels administratifs et techniques. « J'ai déjà visité une dizaine de centres et je continue. Je suis dans une période d'observation, à la rencontre deshommes. »

Nicolas GALMICHE

Posté le: 11 Sep 2010, 09:09

Je fais juste une petite remarque concernant les chiffres du volontariat et je ne pensais pas que dans la meuse il y avait si peu de sapeurs pompiers volontaires.
- 1200 spv contre 60 spp ça fait une sacrée différence ( 20 fois plus de spv que de spp).
Impressionnant.

Passionné Inscrit le: 11 Jan 2010 Messages: 407

albubu a écrit:

Je fais juste une petite remarque concernant les chiffres du volontariat et je ne pensais pas que dans la meuse il y avait si peu de sapeurs pompiers volontaires.
- 1200 spv contre 60 spp ça fait une sacrée différence ( 20 fois plus de spv que de spp).
Impressionnant.

Tout les SDIS n'ont pas forcément les moyens d'embaucher (financier par exemple) XXXX SPP smile_oooh

Posté le: 11 Sep 2010, 09:54

Je suis d'accord mais je ne pensais pas que pour un département il y avait si peu de sapeurs pompiers professionnels. Je savais que les volontaires étaient une ressources essentiels et là je comprends très bien qu'il faut trouver toujours et encore des volontaires qui veulent s'engager pour combler les différents départs qu'il peut y avoir dans les prochaines années par exemple.

Passionné Inscrit le: 11 Jan 2010 Messages: 407

Je pense je dis bien je pense qu'il y a des départements avec encore moins de SPP...

Posté le: 11 Sep 2010, 10:07

Effectivement après une petite recherche sur internet j'ai trouvé un département où il y en a encore moins : dans le département de l'ariège avec 47 spp et 732 spv comme quoi ...

Posté le: 11 Sep 2010, 11:30

albubu a écrit:

Effectivement après une petite recherche sur internet j'ai trouvé un département où il y en a encore moins : dans le département de l'ariège avec 47 spp et 732 spv comme quoi ...

et la Lozére OP 5, spp 7, 764 spv pour 7724 départs en 2009, c'est l'un des plus petits départemnts de france en départ.

Quand je suis rentré en juillet 2000 j'en ai entendu parlé pas mal du cne berthouin( aujourd'hui lt col).

bonne journée julien

Posté le: 11 Sep 2010, 12:05

Je n'avais pas vu pour ce département, je n'avais fait qu'une recherche que sur quelques départements. Mais c'est vrai que 7 spp pour tout un département, d'où la necessité de recruter des volontaires. J'ai tout de même une petite question si vous pouvez y répondre, pourquoi en cette période il y a un fort besoin de volontaires ? ( d'une part pour combler le manque de sapeurs pompiers pro ) mais est ce également pour combler un départ d'un certains nombre de volontaires ? ou pour encore d'autres raisons ?

Merci
Bonne journée à toi aussi Julien

Posté le: 12 Sep 2010, 14:36

Après, embaucher plus de SPP ne relève peut-être pas d'une nécessité!
Nous ne sommes pas un "gros" département ! Les seuls centres de secours ayant des SPP sont Verdun et Bar le Duc! Le restant du département fonctionne uniquement avec des SPV ! Donc pour les autres centres de secours, celà repose uniquement sur les SPV ! C'est sur que cela peut être difficile lorsque vous pensez à ceux qui travaillent, qui n'ont pas de convention avec leur employeur, etc... La journée, pour assurer les interventions, c'est compliqué ! Mais je pense que c'est pour beaucoup d'endroits les mêmes problèmes !