Forum Pompier : le forum dédié au métier de sapeur-pompier

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Posté le: 27 Sep 2011, 15:59

Bonjours a tous,
Je voudrais connaitre quelques retour d'expérience sur des passages a l'actes (TS, autoviolence ou heteroviolence....) chez des personnes psychotiques.
Comment avez vous approché la victime?Quels ont été les mots utilisés?Quel ton employé? Avez vous réussit a touché cette personnes?Si oui quelle techniques avez utilisé pour que la victimes gère son anxiété?Quels moyens avez vous eu en renfort si l'intervention s'est rendue délicate (ISP,SMUR,unité spychiatrique....)???

Posté le: 27 Sep 2011, 23:27

départ pour ts par arme à feu

à l'arrivée, le gars est assis sur un tabouret au milieu d'une pièce, a le pistolet sous le menton.

livide, pleurs, désespoir complet "elle m'a quitté" "j'ai plus rien", etc
on ressent immédiatement l'état dépressif grave

c/a reste seul avec le conducteur et entame directement une négo

sur un ton sérieux "écoute active"
1/ on est là pour aider
2/ attend... on va discuter
3/ pose l'arme

rien n'y fait

demande au conducteur son tél portable (à cette époque, tout le monde n'a pas de tél. portable) pour appeler la fille :
"je vais lui parler"
lui "non"
"si, il faut pas faire ca, elle va comprendre"
finalement n'appelle pas
écoute active
on est là pour aider
attend...
pose l'arme

le gars tire.

le CA, au moins 15 ans de spp, "pourquoi tu m'as fait ca ? " (nombreux sens à cette phrase en réalité) reste interdit plusieurs minutes.
le conducteur mode robot.

l'équipier, qui n'a d'abord pas reconnu un coup de feu, s'est ensuite douté de quelquechose ("pourquoi tu m'a fait ca" suivi d'un silence soudai)n. Puis il s'est demandé qui s'est fait descendre et a hésité à passer la tête de peur que le carnage éventuel continue.
puis il s'est risqué à passer une tête a vu que ses 2 collègues étaient bien là, et a entamé une réa, non sans avoir dit aux 2 robots de prévenir le smur et de donner un coup de main.

au retour, tête des mauvais jours.
dîner silencieux comme si de rien n'était en décaler du reste de la garde dont seuls un ou 2 finissaient leur repas.

finalement au cours de la soirée, un C/C a quelques années de la retraite trouve le moyen de faire parler l'équipler qui raconte comme si de rien n'était bien sûr.

l'info remonte discrétos au chef de garde, qui remonte à l'officier de garde, lequel se déplace, prend un café avec l'équipage pendant 2 minutes et au moment de partir informe qu'il a pris la décision de faire changer les piquets, fptsr au lieu de V1. du coup toute la garde est au courant et le C/A est furax contre l'équipier.

fin de l'histoire

Posté le: 28 Sep 2011, 09:12

Concernant l'abord de la victime, cela peut prendre plusieurs tons, en fonction de celui qui semblera avoir de l'effet sur la victime.
Je dis bien "semblera" car l'equilibre est souvent fragile...

Tantôt compréhensif, tantôt directif, voire proche d'une bonne engueulade, tout dépend...

Mais en général, ça sert plutôt pour convaincre du transport à l'hopital...
Les cas comme GI sont heureusement rares, même s'ils existent hélas bel et bien

Au fond je me demande si on peut vraiment influer le cours des choses : souvent, soit le passage à l'acte est fait avant qu'on se présente sur place, soit on est face à un appel au secours d'une personne profondément triste, mais y'avait-il une réelle volonté derrière?
Dur à dire pour un néophyte de la psychologie comme moi...

Posté le: 28 Sep 2011, 12:54

Pour GI, le fait de le confronter a la voix de sa femme n'aurait pas forcement été une bonne chose, puisque ça l'aurai encore plus confronté a son sentiment de perte. Après comment réussir a calmé la personne???Ce qui ai sure c'est qu'il faut lui donné un espace de parole pour exprimé ce qu'il rescent afin de faire descendre la tension mais encore faut il créer un climat de confiance qui n'ait pas facile avec le risque que ça peut basculer nimporte quand....Comment redonné une contenance quand la conscience s'effondre??? c'est deja difficile pour les psy alors pour nous.....
Après le fait d'être "robot", c'est une protection personnelle, imagine si on mettait une ampathie exessive, on pleurait avec la victimes....après il faut doser pour la personnes se sente un minimum a l'aise.
Il n'y a pas de solution miracle....
Est ce qu'il y a eu un soutient psychologique derrière ou un debriefing???

Posté le: 28 Sep 2011, 12:57

Est ce qu'on peut influé???c'est la bonne questions...ce qui ai sure c'est qu'on peut agravé l'état de la victimes...l'amélioré je ne sais pas??? Peut etre que la personne qui se laisse guidé par nos propos le veux quelques part en elle!? Est ce que vous avez des formations de mediateurs dans vos sdis???