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Posté le: 14 Mar 2014, 18:45

C’était un pari stupide entre deux copains alcoolisés : « Chiche, on coupe l’eau ! » Le 29 novembre 2013 peu avant minuit, alors qu’une villa de leur commune est en feu et les pompiers sur le qui-vive, la borne à incendie est coupée à deux reprises. La mauvaise blague n’a pas fait rire le tribunal, qui a condamné le fautif à six mois de prison ferme.

Ce soir-là, ils avaient partagé un repas « très très arrosé ». Tellement arrosé que lorsqu’ils descendent au café du village pour continuer sur leur lancée, les deux copains se font refouler. Dépités, ils décident de rentrer chez eux, boivent encore quelques bières et « tombent » en cours de route sur l’incendie d’une résidence secondaire, rue Georges-Clémenceau à Ambleteuse. Ils appellent même les pompiers pour les prévenir que la villa est en feu. Et c’est ensuite que tout dérape... « J’étais vraiment pas bien, je ne sais pas ce qui m’a pris, je le regrette, j’étais fortement alcoolisé et j’avais plus toute ma tête, j’ai seulement des flashs de ce qui est arrivé » : à la barre, Jean-François Dupont, 30 ans, se défend comme il peut.

Mais les faits sont là : alors que les soldats du feu de Marquise et Boulogne bataillent pour éteindre l’incendie qui est à son apogée, l’Ambleteusois leur coupe l’eau à deux reprises. « La première fois, j’ai pas coupé la borne à incendie entièrement, j’ai fait cinq tours de manivelle. J’avais peur d’être pris, les pompiers n’étaient qu’à cinq mètres », croit bon de préciser le mis en cause. Les témoignages que les gendarmes ont recueilli sur son compte n’arrangent pas son cas : durant la nuit, alors qu’il a rejoint d’autres amis, le prévenu s’est vanté d’avoir coupé les vannes aux pompiers histoire de « s’amuser un peu »...
Pour la vice-procureure Hydulphe, « les conséquences de ce geste bête et enfantin sont loin d’être anodines ». L’incendie aurait pu se propager aux autres maisons de ce quartier résidentiel, sans compter que les pompiers étaient exposés au feu et que l’absence d’eau « peut créer une surchauffe de la pompe et endommager le matériel très cher » utilisé par les secours. Elle requiert cinq mois de prison avec sursis et 210 heures de travaux d’intérêt général. Le tribunal sera plus sévère encore envers cet intérimaire déjà condamné pour vol et conduite sous l’empire de stupéfiants : il écope de six mois de prison ferme et devra verser 500 euros aux pompiers à titre de préjudice moral.

lien http://www.lavoixdunord.fr/region/ambleteuse-a-deux-reprises-il-coupe-l-eau-des-ia31b49020n1985982