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Référent TEXTES Sexe: Inscrit le: 14 Sep 2006 Messages: 2926

Citation:

Le pompier Marcel Marleau aurait pu survivre à l'embrasement tragique de janvier 2006 s'il avait porté la partie faciale de son appareil respiratoire, conclut la CSST dans un rapport blâmant le Service d'incendie de la Ville de Montréal.

Dévoilé hier, le rapport de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) reproche aux pompiers d'avoir ignoré plusieurs règles. «L'intervention est effectuée sans respecter les directives et les normes en vigueur et sans appliquer les règles de l'art», peut-on lire.

Le rapport écorche le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM). «Le SIM n'a pas assuré une bonne supervision quant au port de l'appareil respiratoire», précise le porte-parole de la CSST, Daniel Legault. La CSST leur reproche d'avoir négligé l'importance du port du masque auprès des pompiers montréalais. La fumée et l'odeur auraient pourtant dû convaincre les pompiers de revêtir leur appareil respiratoire, notent les auteurs du rapport.

Dans la nuit du 21 janvier 2006, les pompiers des casernes 14 et 18 répondaient à un appel pour un incendie au 12 495 Langelier à Montréal-Nord. Les pompiers ont remarqué une «odeur inconnue» dès leur arrivée. Ils ont tout de suite défoncé la porte de l'appartement numéro quatre d'où provenait de la fumée. La CSST note que les pompiers auraient dû disposer d'une lance alimentée en eau avant d'entrer dans le logement.

Selon la chronologie refaite par la CSST, les pompiers ont ensuite eu besoin de sept minutes pour découvrir la fumée se dégageant d'un divan. Les pompiers ont alors décidé de le jeter par la fenêtre, mais des flammes sont alors apparues.

Les flammes ont entraîné sur-le-champ l'embrasement des gaz accumulés au plafond. «La flamme se transforme en une colonne de feu qui monte du divan jusqu'au plafond qui s'enflamme. La pièce est en feu et l'eau réclamée en est au niveau de la porte d'entrée du bâtiment», peut-on lire. À ce moment, la partie faciale de l'appareil respiratoire de Marcel Marleau repose sur son épaule et il se trouve dans la trajectoire du feu. Les deux autres pompiers présents dans la pièce portent toutefois leur appareil.

La partie faciale de l'appareil respiratoire permet de résister pendant 10 secondes à des flammes allant de 800 à 1150 degrés Celsius. Le capitaine Marleau a été exposé à des flammes d'environ 600 degrés Celsius.

Les pompiers racontent avoir entendu le capitaine Marleau crier et l'avoir vu se réfugier dans la cuisine. Un pompier non identifié dans le rapport a tenté de l'«attraper» sans succès dans la minute suivante. Un confrère muni d'une lance a pour sa part tenté d'arroser vers la cuisine.

Selon le rapport, les pompiers n'ont plus entendu le capitaine Marleau environ une minute après l'embrasement. Le pompier Marleau est décédé asphyxié sur le plancher de la cuisine. Son corps inerte a été retrouvé environ 75 minutes plus tard.

La CSST reproche plusieurs autres manquements aux pompiers. L'officier commandant a mal assumé son rôle, selon la commission. Les pompiers ont aussi effectué des manoeuvres en solo, alors qu'ils doivent toujours travailler par paire. La CSST note aussi un délai «anormalement long» pour l'approvisionnement en eau.

La CSST a imposé une amende de 5000 à 20 000$ au Service de sécurité incendie. Le SIM conteste toutefois ce montant et un juge de la Cour du Québec devra le déterminer.

Le SIM a refusé de faire des commentaires hier. Sa porte-parole, Josée Gosselin, a indiqué que le service réagirait dans les prochains jours. Le syndicat des pompiers a accusé le directeur du SIM, Serge Tremblay, de «manquer de leadership» en refusant de commenter.

La CSST souligne néanmoins que le SIM a mis des mesures en place pour faire respecter le port du masque parmi les pompiers. Le décès du capitaine Marleau avait semé la consternation parmi ses confrères. Le pompier avait eu droit à des funérailles civiques.

source : La presse (journal canadien)

Voila encore une bien triste histoire.
RIP Captain smile_pleure

Certes, mais il faut en tirer des conclusions et ne pas seulement se lamenter.

Le combat de P-L Lamballais est résumé en une phrase :

Citation:

La CSST note que les pompiers auraient dû disposer d'une lance alimentée en eau avant d'entrer dans le logement.

Très intéressante, sinon, cette notion d'amende, ça force les SDIS à avoir peur d'une sanction financière, et à progresser au lieu de se lamenter et ne rien faire pour éviter que cela se reproduise.

5000 $, ça fait combien de portatifs en 400 MhZ dans les Fourgons?

Tant que ça fait progresser, tant mieux.

Citation:

5000 $, ça fait combien de portatifs en 400 MhZ dans les Fourgons?

pas numériques j'espère Wink

Habitué Sexe: Inscrit le: 03 Nov 2007 Messages: 104 Localisation: eure

ouaip ! mais comme d'habitude on reflechi apres les drames de ce genre,

gardons en memoire le feu de champeret il a fallu 5 morts au feu de plus pour mettre reelement en place des formations sur les feux en milieux clos alors que chez des voisins europeens ca existait depuis bien des annees.

J'osais pas en parler, car l'avancement en France du thème Accident thermique est lamentable.

Les SPV des zones rurales seront-ils formés avant 10 ans?

Je préfère l'accident de Loriol.
C'est dramatique, mais au moins on voit apparaitre plus de VBS que de caissons feux...

brembored a écrit:

Les SPV des zones rurales seront-ils formés avant 10 ans?

Malheureusement, le problème ne concerne pas que les zones rurales...
Je n'ai encore jamais vu la tête d'un caisson smile_gene

(et je le déplore) et je ne crois pas que mon CI soit en zone rurale smile_tirelalangue

En Suisse tout les PAR(Porteur d'appareils respiratoires) sont sensibilisés et formés aux danger flash-over, backdraft. Si tu n'a pas réussi, tu n'engageras pas d'ARI sur inter.

ces nouvelles formations creusent l'écart entre sdis se donnant les moyens et les autres.

bien souvent, sdis se donnant les moyens = sdis urbains.

donc par opposition, sids ne se donnant pas les moyens => sdis avec beaucoup de spv.

et trop souvent on en vient à dire que c'est parce qu'il y a trop de spv que l'on ne peut avancer...

C'est à mon avis un raccourci éhonté, un prétexte, voire de la désinformation... qui sert bien les intérêts de quelques uns...

Je viens d'un sdis où il a été décrêté, qu'à la fin 2005, 100% du personnel devait avoir été formé. (démos minimaison, techniques de lance etc etc... )

Ben tout le monde s'est tiré les doigts et puis voila.

Quand je dis que le management est un enjeu majeur...

Parce qu'en Suisse vous êtes mieux budgétisés que nous, et parce que votre confortable effectif vous permet la spécialisation.

2 choses que l'on est loin d'avoir.

En attendant, si à chaque décès le SDIS concerné se prenait 5 ou 10 000 euros d'amende, par manquement à son devoir d'engager ses personnels en sécurité, bien formés, bien équipés (en l'état actuel de la technologie, dit la forumle consacrée), crois-moi qu'on avancerait...

Malheureux, mais bien Français.

C'est surtout qu'en Suisse on se donne les moyens(il y a une certaine volonté), les budgets de petit CS comme le miens sont très petits, ce sont nos officiers qui tiennent surtout à ce qu'on soie bien formé.
Mais ceci n'est pas le cas dans tout la Suisse, malheureusement.

Il y a un sujet intéressant sur un autre forum de pompier c'est par ICI

Invité

brembored a écrit:

J'osais pas en parler, car l'avancement en France du thème Accident thermique est lamentable.

Les SPV des zones rurales seront-ils formés avant 10 ans?

Je préfère l'accident de Loriol.
C'est dramatique, mais au moins on voit apparaitre plus de VBS que de caissons feux...

pour info: dans le 49 on est formé dès la FIA aux risques des accidents thermiques avec la nouvelle maison du feu (au centre de formation de feneu )

bonne aprèm'