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L’espion volant des pompiers de Paris

Les sapeurs-pompiers vont s’équiper d’un drone. Un mini-engin sans pilote destiné à les informer lors des interventions à haut risque.

Il est rouge, pèse deux kilos seulement, s’élève à plusieurs dizaines de mètres…Et c’est un petit bijou technologique de 60 cm de haut. Les sapeurs pompiers de Paris s’apprêtent à signer une grande première, en expérimentant, dans quelques semaines, un drone destiné à les aider dans les interventions à haut risque.
Ce petit appareil sans pilote, comparable à un mini-hélicoptère, est sorti des ateliers de l’entreprise Bertin-Technologie, qui le teste actuellement sur son aérodrome privé de Prunay-le- Temple (Yvelines).

« C’est révolutionnaire »

Capable de s’élever à la verticale, d’effectuer un vol stationnaire, de se poser sur le toit d’un immeuble en feu ou d’aller au contact de victimes, le Mini-Rec—c’est son nom—est doté d’une caméra de haute précision qui rapportera de précieuses images aux sauveteurs. Des images qui leur permettront de décider du mode d’intervention approprié, en fonction des informations recueillies par le drone.Mais également de détecteurs chimiques et radiologiques. Piloté à distance à l’aide d’un joystick, le Mini-Rec pourra également être placé en mode automatique total et surveillé par GPS.
« C’est tout simplement révolutionnaire, soulignent les soldats du feu, qui sont précurseurs dans l’utilisation de ce type d’engin. Imaginons un camion-citerne qui se renverse dans une gare de triage : nous envoyons immédiatement le drone sur place, et l’appareil nous ramène le code d’identification exact du produit chimique qui s’est répandu, ce qui nous permet de mettre en place les moyens adéquats. A plus long terme, nous pourrons même l’utiliser dans les tunnels routiers, par exemple ».
Philippe Demigné, le président de Bertin- Technologies, souligne que le domaine de l’aéronautique est régi par des lois sévères dans les centres urbains et notamment à Paris et qu’il faudra quelques mois pour adapter la réglementation et disposer pleinement de l’engin. En attendant, deux hommes s’apprêtent à recevoir leur formation de « pilotes », et les premières expérimentations sur le terrain de Prunay- le-Temple sont prévues à l’automne.

Source : La Parisien - Cécile Beaulieu

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