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12 Oct 2008, 16:18 |
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Stéphane, 17 ans, secouriste précoce et pompier dans l'âme
dimanche 12.10.2008, 04:56 - La Voix du Nord
Stéphane Bourderioux aura 17 ans le 15octobre. | PORTRAIT |
Serein, malicieux, décidé. À presque 17 ans, Stéphane Bourderioux s'avère singulièrement mature. Pour avoir porté secours, l'an passé, à un quinquagénaire victime d'une crise cardiaque, il a été doublement distingué (voir ci-dessous). Son acte de sang-froid conforte son désir absolu : devenir pompier.
PAR CHRISTIAN FURLING
lambersart@lavoixdunord.fr « J'étais avec des amis, j'ai entendu un gros coup de frein à main, quelqu'un avait arrêté une voiture. La personne était paniquée. Elle m'a dit que son ami était dans la voiture, qu'il ne bougeait plus. Je suis allé voir. Il ne respirait plus, il était mort », raconte Stéphane Bourderioux, un filet d'émotion dans la voix.
C'était le 10 juillet 2007 à Wambrechies, il avait 15 ans. On l'a aidé à mettre la victime sur le côté. « J'ai fait un massage cardiaque pendant dix minutes, poursuit le jeune Marcquois. J'ai senti un pouls faible, il était vivant quand les pompiers ont pris le relais. » Stéphane venait d'agir avec un sang-froid et une efficacité salués par les secouristes. « L'émotion est arrivée après, je tremblais de partout, c'était le contre-choc. » Stéphane n'a pas agi au hasard. Formé aux premiers secours par les sapeurs de Marcq en avril 2007, il rêve de devenir pompier depuis l'âge de 7 ans. À Marseille ou à Paris. « Pour aider les gens, être à l'écoute, être utile. » Depuis des années, il brûle d'agir avec les pompiers. Il a tenté d'intégrer l'école des jeunes sapeurs de Wasquehal, en vain. « Il y avait douze places pour tout le coin ». Même liste d'attente à l'école hellemmoise. Il a patienté, se rapprochant des pompiers de Marcq. « Je peux m'entraîner avec eux, nettoyer les véhicules, faire les exercices, mais pas aller en intervention. » Pompier volontaire, on ne peut l'être qu'à 18 ans.
Pas d'âge, en revanche, pour être aux aguets. « Je fais attention à tout, sourit-il. Une dame tombe dans la rue, j'interviens. » Sa mère, Catherine, confirme, en incluant son frère : « Ce sont des garçons qui aident. Il y a une dame, au-dessus, qui perd un peu la vue, Stéphane est toujours chez elle, pour faire un truc. » Peut-être bien une affaire de famille. « Son grand-père fait partie de pas mal d'associations humanitaires, confie Catherine, elle même secouriste jadis. Stéphane l'a vu un jour, à la télé, dans un reportage sur le Kosovo. » Ce que le jeune homme a vécu le 10 juillet 2007 est exceptionnel. « Les pompiers m'ont dit que beaucoup d'entre eux ne le vivraient pas. » D'autant que le défibrillateur s'est imposé. Stéphane y a vu la confirmation qu'il était fait pour le métier, « peut-être un petit signe du destin ». Et, depuis, souffle sa mère, « il est troisième sur la liste d'attente des pompiers volontaires de Marcq ».
Le jeune Marcquois a encore mûri d'une autre façon. La personne qu'il a ranimée est finalement décédée. « Avant, je me disais que les pompiers savaient tout faire. J'ai appris que même en donnant le meilleur, il peut y avoir échec. Mais c'est bien d'avoir fait tout son possible.
» Sportif polyvalent, Stéphane Bourderioux entend se donner les moyens de cet objectif. Inscrit en CAP agent de prévention sécurité incendie au lycée des Vertes Feuilles, à Saint-André, il fréquente deux fois par semaine la caserne marcquoise. Avec la hâte d'en sortir, pour servir. • |
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