Predator
Vétéran
Sexe:
Inscrit le: 01 Juil 2006
Messages: 6144
|
Posté le:
25 Oct 2008, 16:01 |
|
Auch. 10 mois ferme pour avoir agressé un pompier
Justice. Après avoir provoqué un accident de la circulation à Auch, Robert avait sorti un revolver. Factice certes, mais…
http://www.ladepeche.fr/
Les magistrats comme les avocats ont envoyé un message fort à Mme Dati, la garde des Sceaux. Photo DDM, Nedir. DebbicheRobert, 37 ans : « J'en ai marre d'avoir des crises de folie. Que l'on me soigne en milieu psychiatrique s'il le faut. J'ai fait une démarche pour mais on m'a dit qu'il n'y avait pas de place. Je m'excuse pour ce que j'ai fait, je regrette… ». Mardi soir, lors d'une dispute en voiture avec sa compagne, Robert lui sort le volant des mains, avenue Sadi-Carnot à Auch. Le véhicule s'abîme sans blesser personne d'extérieur à cette scène de ménage sur fond d'alcoolisme. La conductrice était positive, onze heures après les faits, Robert le restait davantage encore : 2,55 g ! Dans le VSAB des pompiers d'Auch, Robert sortira un pistolet factice : « On va discuter ! » a-t-il dit au jeune pompier en le braquant. Comme à première vue, le pistolet jouet ressemble à un vrai, on imagine combien le secouriste a été choqué. Il se constitue partie civile, sans demande de dommages et intérêts, mais en souhaitant une prise de conscience. En plus de ces menaces contre « une personne chargée d'une mission de service public », Robert a, selon l'accusation, commis cinq autres délits mardi. Outrages, violences, dégradation d'un véhicule de police, rébellion… Déjà condamné à huit reprises, ce Rmiste originaire de la région parisienne, vit à Nougaroulet. Enfant de la DDASS (13 frères et sœurs qu'il ne connaît pas, pas plus que ses parents), il a connu « la rue » et tellement d'autres galères avant de plonger dans l'alcoolisme. C'est son gros problème depuis 8 ans. Il dit avoir l'hépatite C ainsi qu'une cirrhose. Il explique qu'il vient de sortir « d'une cure de sevrage, d'une semaine au terme de laquelle, on m'a dit qu'il faudrait que j'attende six mois pour rentrer en postcure à Lannemezan ». Il avait « replongé » mardi et sa compagne le lui reprochait semble-t-il quand il dérouta la voiture, en pleine circulation auscitaine. Son avocat, Me Guillaume Boyer-Fortanier plaide notamment qu'il ne faut pas voir dans les événements qui ont suivi cet accident, quelque chose qui ressemblerait « aux caillassages et autres violences dont pompiers et policiers sont les cibles dans certains quartiers ». Le défenseur comme venait de le faire son client à la barre, soutient la thèse selon laquelle, Robert s'en prend « aux autorités » pour les appeler à l'aide, au secours. On revient au « j'en ai marre d'avoir des crises de folie, je veux être suivi, soigné ». Le tribunal condamne Robert à seize mois de prison dont six avec sursis, trois ans de mise à l'épreuve avec diverses obligations (soins, formation professionnelle, indemnisation pour les dégâts commis contre des biens policiers…). Une peine globalement en rapport avec celle requise par le ministère public. Pour Carole Combres, il ne saurait être toléré par le parquet que dans le Gers, les personnes en mission de service public puissent avoir à craindre des violences comme celles commises par Robert, l'autre soir. Violences dont lui-même portait encore trace hier à l'heure de partir en détention. Un front boursouflé pour s'être tapé la tête contre les murs au commissariat. Il y fut conduit en pleine « crise ». Crise de cet alcoolisme et de cette « folie » dont il dit, en s'exprimant calmement et avec un vocabulaire choisi, vouloir être soigné. |
_________________ PFG1, PFG2 |
|