Barbenoire
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Posté le:
04 Déc 2009, 06:43 |
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Montpellier. Justice. Prison avec sursis pour l'incendiaire du Clermontais
« J'étais plus moi-même » , lâche le prévenu en guise d'explication. Un homme de 42 ans, qui, hier après-midi, a fini son été incendiaire dans le prétoire de la correctionnelle. Une enceinte où il a redit - en condensé - les aveux passés devant les gendarmes de la compagnie de Lodève, depuis mardi.
Ceux-là même qui enquêtaient depuis le mois d'août pour démasquer l'a uteur d'une série d'incendies ayant détruit quelque quarante hectares dans le Clermontais, entre Nébian, Aspiran, Lieuran-Cabrières ou encore Péret (Midi Libre d'hier).
Hier, lors de son procès en comparution immédiate, le quadra a reconnu huit feux sur la douzaine survenue entre le 17 juillet et le 12 août.
Aveux renouvelés donc. Mais aussi rappel d'un président d'audience se remémorant « qu'il y a une quarantaine d'années, l'incendie volontaire était puni par la cour d'assises. Vous avez mobilisé des sapeurs-pompiers pour des histoires de chasse ». Car c'est bien à cause de ces bisbilles entre le prévenu et plusieurs dianes locales que l'intéressé avait décidé, par pure vengeance, de bouter le feu, histoire de faire fuir le gibier pour longtemps.
« Je regrette énormément, je présente mes excuses à tout le monde », lance le prévenu. Qui concède « faire que des conneries depuis trois ans ». Depuis l'époque où sa compagne l'a quitté et où il a commencé à tomber en dépression, à boire plus qu'à son tour. Jusqu'à l'été dernier. Ajouter à cela la prise d'antidépresseurs. Devenant, de fait, un réceptacle d'un mélange aussi inflammable que ce produit et ces morceaux de tissus qu'il utilisait pour allumer sa vengeance.
Une dérive personnelle que même le casier judiciaire vierge de l'intéressé ne suffit pas à rasséréner la représentante du parquet. Et pour laquelle le prévenu a allumé ces feux « pour des motifs futiles ! Et qui ne justifiaient absolument pas ce comportement inadmissible et dangereux ». La magistrate se refusant « d'édulcorer la gravité des faits eu égard à la fragilité » de cet homme. Et de poursuivre : « Ses actes étaient calculés, anticipés, travaillés. » D'où ces trois ans de geôles, dont deux et demi assortis d'un sursis et d'une mise à l'épreuve, requis sur l'audience. Ainsi qu'un mandat de dépôt.
Pas de quoi faire l'affaire de M e Boubanga, le conseil du quadra. Un avocat estimant, a contrario, que c'est justement la fragilité de son client qui a joué dans cette affaire. « Ce qu'il a fait n'est pas excusable. Mais il a agi au hasard. Il souffre de décompensation, a estimé le psychiatre, mais ne recommencera pas et n'est pas dangereux. » Un point de vue partagé pour partie par les magistrats. Car à l'issue de leur délibéré, ils ont condamné le quadragénaire à deux ans d'emprisonnement, intégralement assortis d'un sursis et d'une mise à l'épreuve. Avec, entre autres obligations, celle de subir des soins pour soigner son appétence à l'alcool.
J.-F. CODOMIÉ |
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