Forum Pompier : le forum dédié au métier de sapeur-pompier

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Posté le: 03 Jan 2010, 10:17

moi j'étais pas de garde.
J'etais responsable de l'organisation des secours sur une course pedestre devant avoir lieue le dimanche.
après le gros de la tempete dans la nuit (et après avoir vu une brique passer devant mes vitres du 2eme etage de mon immeuble smile_geuh

ca fait drôle) j'ai filé en mairie. Là cellule de crise. L'anulation de la course a fait l'unanimité (pour une fois). Je me suis alors retrouvé avec des moyens de secours associatifs mobilisés "pour rien". Je les ai alors envoyé dnas les CS de secteur pour se porter disponibles pour filer un coup de main.

Pendnat 9 jours, sur mon departement, la CRF a donc été engagé en premier départ sur appel 18 dnas 9 centres (les plus sollicité).

et moi ben j'ai dès le dimanche soir fait comme les autres, rejoint mon centre et enchainé les inters VTU combinées aux inters de renfort sur les ambulances CRF (dont une chute d'un toit qui me restera en mémoire smile_aie

)

Posté le: 03 Jan 2010, 11:33

J’étais à Saint-Denis d’Oléron (17650) à la pointe de l’île d’Oléron au village de vacances « Les Alizées » soit à 150 mètres de la mer. En fin d’après midi le poteau électrique qui nous alimentait s’est cassé comme une brindille et les têtes des pins commençaient à s’arracher.
Mon fils et moi-même, tous deux pompiers en Belgique, avons rejoint les collègues du CS de Saint-Denis et nous les avons aidé toute la nuit.
Au petit matin c’était la désolation, toute la côte était défigurée et l’ensemble du village était sans électricité.
Devant la situation mon épouse a souhaité rentrer en Belgique, mon fils quant à lui est allé prêter ses services, durant une dizaine de jours, aux collègues et amis du CS de La Tremblade (17390).
J’adresse un message au fils pour qu’il poste quelques photos.
Bien à vous et meilleurs vœux pour 2010.

Posté le: 03 Jan 2010, 12:33

Salut

Sympa la coopération européenne, c'est la première fois que j'entend parlé de ce type d'association spontanée, c'est sympa smile_top

Posté le: 03 Jan 2010, 18:05

Moi j'étais avec mes parents et mon frère chez un oncle pour les fêtes entre Chartres et Rambouillet. Et bien je n'ai rien entendu de la nuit, j'ai dormi comme un bébé...
Le matin au réveil plus d'electricité, je vois quelques dégâts dans la cour du pavillon et ma mère m'apprend que mon père et mon oncle sont partis voir les chevaux car des arbres étaient tombés dans le pré. Mais on ne se rendait pas trop compte car pas de télé, pas de radio, pas de nouvelles... Et le téléphone portable n'était pas aussi dévelloppé que maintenant.

On s'est réellement rendu compte des dégats en reprenant la route pour le retour sur Paris le soir. Routes coupées, plus d'électricité, arbres tombés en pagaille, panneaux routiers tordus, autoroute A13 coupé, 04H00 de route pour rentré au lieu de 02H00...

En rentrant au CS Ménilmontant où mon père était Adjudant de Compagnie, le Sergent de jour, en voyant la voiture de mes parents rentrés, cours voir mon père et lui annoncent ce qu'il en ait. Mon père, bien entendu nous laisse et file au standard, je ne sais même plus quand il est remonté à l'appartement...

Quand à moi me direz-vous? Et bien à l'époque je n'étais pas encore SPV, tout juste jeune Sergent dans mon régiment en Lorraine. Bizarrement aucune nouvelle de mon régiment, je termine donc mes perms puis rejoins ma Compagnie tranquillement, tout en me rendant compte sur la route des dégats à travers la France.

Le Lundi matin je m'aperçois que très peu de gars de la Compagnie ont été rappelé et cela nous choque. Le commandement nous donne comme explication qu'il ne souhaitait pas trop nous voir prendre la route et traverser la France, pour la plupart d'entre nous, afin de rejoindre le régiment, trop la pagaille...

Mais on n'a pas été oublié par la suite et c'est là que la grande aventure a commencé. Nous avons monté des petits détachements pour acheminer des groupes électrogènes dans les villages des Vosges, tronçonnés les arbres...

Et moi j'ai eu la grande chance de partir en détachement pour le Périgord pour aider à la coupe des arbres, aux rétablisements des lignes EDF essentiellement. On a fait un gros travail avec les équipes EDF et cela restera un des mes meilleurs souvenirs de ma carrière militaire. L'accueil des gens, la solidarité, l'entraide. On y a passé un peu plus d'une semaine en tout et je serais bien resté plus longtemps mais il a bien fallu rentrer...

Car en même temps il fallait assurer les détachements pour la côte Atlantique afin de lutter contre la marée noire de l'ERIKA, et oui c'était en même temps... Bien triste fin de siècle où on nous avait prédit un bug informatique qui n'est jamais arrivé...

Posté le: 03 Jan 2010, 18:51

Je l'ai vécu un peu de la même façon que spv68 :
j'avais 15 ans à l'époque, jsp, fils de chef de centre.
Le 25, ils avaient été réuni pour constituer la colonne pour la marée noire suite au naufrage de l'Erika. Ils ne sont pas partis, la tempète a sévit avant.
Mon père est allé à la caserne tôt (avant que je me lève quoi...), et vu le nombre d'interventions qui tombaient, et le personnel dont il disposait, il m'a fait assurer une veille téléphonique, pour le Codis, le CS voisin et les habitants.
Je contactais les chefs d'agrès pour suivre leur évolution, leur indiquer les demandes de secours, surtout les plus urgentes.
Journée à la caserne donc pour moi, sans électricité, avec la visite de chef du centre voisin de temps en temps, j'ai mangé avec les (futurs) collègues le midi, repas préparé par les femmes de pompiers, et l'après midi, un autre futur sp m'a tenu compagnie. Trop bons souvenirs !!

Modérateur Sexe: Inscrit le: 17 Fév 2006 Messages: 4394

Salut,

J'avais 19 ans et pas encore pompier. J'étais chez mes parents
du côté de Cherbourg.

J'ai vécu cette tempête de façon "planquée".

Habitant une région où les vents forts sont courants, la nuits c'est passé presque naturellement...le matin rien de spécial...jusqu'à allumé la télé...et avoir l'impression d'habiter sur une autre planète! Toute la France été touché, et nous rien de plus qu'une tempête hivernale habituelle. Je ma rappelle juste d'une maison qui s'était écroulé pas très loin dans le Val de Saire.

Pour l'histoire, dans le Cotentin, lorsque vous parlez de la tempête du siècle, les gens ne vous parlerons pas de 1999 mais d'abord de 1989, 10 ans plus tôt où une tempête terrible c'était abattue sur la région...là les vents enregistrés n'avaient rien à voir du tout avec 99...ils étaient bien plus fort!

A+

smile_coolman

Posté le: 03 Jan 2010, 20:06

Salut

Moi j'avais 9 ans... Ma principale mission a donc été de préparer du café avec ma mère pour les pompiers du village avec lesquels était mon père, fraichement engagé. (à bien y réfléchir, il avait exactement le même nombre d'année expérience que moi, 4 ans...).
C'est surement l'un des facteurs qui m'a poussé à devenir SPV, quoi de plus excitant pour un enfant de savoir que l'un des seuls à avoir le droit de sortir alors que tout le monde doit rester cloitré chez soit est son papa ? :mrgreen:

De la tempête elle même j'ai retenu peu de choses: l'arbre immense de chez mes voisins fendu comme une allumette, tout leur bardage qui tombe à l'endroit même où mon père avait garé sa voiture juste avant de partir en intervention (O_o) et à quelques mètres, une toiture entière arrachée. Sinon c'est tout...
J'ai surtout retenu les pompiers dans tout ça, en faisant le rêve d'être un jour comme eux, et, curieuse coïncidence, en février 2009, un fort coup de vent m'a retenu toute une journée sur les toits :mrgreen:

Nouvelle recrue Inscrit le: 26 Fév 2009 Messages: 1

Bon sang, oui, déjà 10 ans!

Pour ma part, c'était mes débuts chez les pompiers (engagement en 1996)... simple sapeur, mais "sans peur"...
Maintenant, avec le recul et l'âge, je me rends compte d'avoir été un peu inconscient... comme je l'ai lu plus haut, monter sur les toits à re-tuiler sans le LS, alors qu'aujourd'hui, on ne l'envisagerai même plus, c'était le lot quotidien de ces journées folles... pour ma part, c'était aussi de faire le "piquet incendie", afin de barrer une route en raison de la chute d'une ligne à très haute tension pour la région parisienne...
Aujourd'hui, j'entends de plus en plus de pompiers dire qu'il nous faudrait un 26 décembre 1999 pour rappeler aux politiques l'en-jeu et la portée de leurs textes pour faire bouger certains points... moi, je leurs réponds que je préfèrerai qu'ils s'en aperçoivent avant car, ce n'est plus quand on est sur le front qu'il faut commencer à y réfléchir...
Pour conclure :
Les images les plus plus marquantes de cette tempête ce sont les arbres qui se couchaient, les tôles des hangars qui volaient comme des feuilles de papiers, les tuiles qui vennaient d'on ne sait où, le vent qui sifflait dans nos casques... puis le calme et les constatations : plus de peur que de mal ! pas de victimes dans notre commune, que des dégâts matériel... et des villageois très heureux de notre venue malgré une attente sans électricité, sans chauffage...
Deux petites anecdotes :
- le prêtre de notre paroisse était venu en pleine tempête pour tenter de faire son office... nous lui avions gentillement expliqué qu'il devait surtout se mettre à l'abri!!!!
- les maisons des pompiers, c'était comme les chaussures des cordonniers, nous étions les plus mal "chaussés"; elles représentaient les dernières missions à être effectuées...

Posté le: 07 Jan 2010, 15:08

Bonjour à tous.

Comme annoncé par Le Ron, voici donc quelques images réalisées en Charente-Maritime.

Désolé pour leur qualité, il s’agit de proofings argentiques scannés.

Le Ron a écrit:

En fin d’après midi le poteau électrique qui nous alimentait s’est cassé comme une brindille et les têtes des pins commençaient à s’arracher.

Le Ron a écrit:

Mon fils et moi-même, tous deux pompiers en Belgique, avons rejoint les collègues du CS de Saint-Denis et nous les avons aidé toute la nuit.

Saint-Denis d’Oléron

Vues des dégâts occasionnés à la caserne.

Le Ron a écrit:

mon fils quant à lui est allé prêter ses services, durant une dizaine de jours, aux collègues et amis du CS de La Tremblade (17390).

La Tremblade

Arvert

La Palmyre

Ronce-les-bains

Saintes : intervention conjointe des pompiers français de Saintes, des pompiers belges de Nivelles et du GRIMP.

Cette tempête restera un des évènements marquants dans les prémices de ma carrière de sapeur-pompier. J’y repense à chaque fois que j’interviens pour un arbre menaçant ou tombé sur la voie publique, sur un véhicule, sur une habitation.

Outre le caractère dramatique de la situation, j’en retiens surtout des moments de fraternité, de solidarité mais aussi de convivialité entre collègues de nationalités différentes mais oeuvrant pour la même cause.

A+ Gaët.

Posté le: 15 Jan 2010, 15:27

Antoine41 a écrit:

Salut,

J'avais 19 ans et pas encore pompier. J'étais chez mes parents
du côté de Cherbourg.

J'ai vécu cette tempête de façon "planquée".

Habitant une région où les vents forts sont courants, la nuits c'est passé presque naturellement...le matin rien de spécial...jusqu'à allumé la télé...et avoir l'impression d'habiter sur une autre planète! Toute la France été touché, et nous rien de plus qu'une tempête hivernale habituelle. Je ma rappelle juste d'une maison qui s'était écroulé pas très loin dans le Val de Saire.

Pour l'histoire, dans le Cotentin, lorsque vous parlez de la tempête du siècle, les gens ne vous parlerons pas de 1999 mais d'abord de 1989, 10 ans plus tôt où une tempête terrible c'était abattue sur la région...là les vents enregistrés n'avaient rien à voir du tout avec 99...ils étaient bien plus fort!

A+

smile_coolman

Tu veux surement parler de la tempête d'octobre 1987 et non pas 1989.
Véritable catastrophe sur nos contrées...