dom49bspp
Vétéran
Sexe: 
Inscrit le: 22 Oct 2006
Messages: 3641
Localisation: Angers (49)
|
 Posté le:
06 Sep 2010, 20:34 |
  |
Le lieutenant Dominique Demengeot est revenu samedi de Lozère. Avec neuf de ses collègues pompiers du Maine-et-Loire (dont trois volontaires), il a passé trois jours à éteindre un immense feu dans le Causse Méjean.
Témoignage
« J’ai été prévenu à minuit et demi, dans la nuit de mardi à mercredi. Je savais que je pouvais être appelé car, la semaine passée, j’étais sur une liste d’aptitude, prêt à prêter mains fortes à des collègues de toute la France. À la télé, j’avais vu qu’il y avait des feux dans l’Hérault, en Lozère, dans les Bouches-du-Rhône. Je n’ai donc pas été trop surpris.
À 7 h mercredi, les autres pompiers, ceux de Vendée, de la Sarthe, d’Ille-et-Vilaine, de la Manche aussi, nous ont rejoints ici à Angers. Soixante pompiers, quatre camions citernes, un 4 x4, un véhicule logistique, notre colonne pouvait partir. En arrivant dans la région, la nuit tombait, on voyait les flammes. 97 hectares en feu !
À 21 h, on attaquait. La crainte, c’était que le feu atteint un grand bâtiment renfermant un funiculaire qui mène à la grotte de l’Aven Armand. Tous les gens présents sur le site avaient été bien sûr évacués. À 3 h, on pouvait stopper le travail. On était certains que le feu ne se propagerait plus. Descente au gymnase où on était hébergés, un repas chaud (ça change des rations !) et au lit jusqu’à 7 h. Puis retour sur ce site fait d’herbe très sèche et de sapins.
Ne croyez pas qu’on part à l’assaut comme ça, à l’aveuglette. Loin de là, on travaille à partir de données très précises : une carte au 1/25 OOOe avec les points chauds, la vitesse du vent, le nivellement de la zone, etc. Notre boulot, après l’attaque, à savoir éteindre le feu, c’est le « noyage » pour éviter toute reprise. Tout le long du périmètre de l’incendie, sur 4 à 5 m, on arrose abondamment avec des lances.
On a arrêté le feu à une quarantaine de mètres du site touristique. Au bout du compte, ce que je retiens, ce n’est pas la chaleur, les quelques heures de sommeil, pas plus la montée d’adrénaline, mais l’accueil chaleureux des gens là-bas. Leur reconnaissance.» |
_________________
A+ DOM49BSPP |
|
