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Stress chez les Sapeurs-Pompiers, Impacts et Prévention


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saturnin77
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Inscrit le: 10 Oct 2014
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Localisation: France

MessagePosté le: 22 Déc 2014, 21:17 Répondre en citant Revenir en haut de page

J'ai trouvé un très bon article sur le stress dans la profession de SP, ses conséquences et impacts vitaux au niveau psychique, et les moyens de prévention à appliquer.

http://home.nordnet.fr/~cledru/USP/stress.htm


Introduction

1 - Le stress, définition et brefs rappels théoriques

Le stress est considéré comme une réaction d’adaptation globale de l’individu à une situation perçue comme pouvant le menacer son intégrité physique ou psychique. L’exposé présenté ici se situe donc dans une perspective interactionniste, psychosociologique.

D’après Hans SELYE, le Syndrome Général d’Adaptation est constitué de trois phases :

une phase d’alarme

une phase de résistance ou de lutte

une phase d’absorption ou d’épuisement

La phase d’alarme correspond au déclenchement de l’ensemble des processus psycho-neuro-physiologiques face à des stimuli menaçants. Elle est constituée d’une phase de choc, qui peut durer de quelques minutes à plusieurs heures, et d’une phase de contre-choc, au cours de laquelle l’organisme met en jeu des moyens de défense actifs. La phase de contre-choc est la réaction d’adaptation de l’organisme en vue de réguler son homéostasie.

La phase de résistance se rapporte à l’utilisation des ressources dont dispose l’individu, cognitives, énergétiques, comportementales, physiologiques... pour faire face à la stimulation agressive.

La phase d’absorption est relative au retour à un certain équilibre. Si cette étape est rendue impossible, l’individu s’épuise progressivement.

Le stress, en terme d’intensité, est d’une grande variabilité, en fonction de nombreux facteurs, comme les différences inter-individuelles, l’intensité, la durée... Un stress court mais intense n’aura, par exemple, pas le même impact sur tel ou tel individu.



2 - Le stress professionnel

Le stress professionnel peut se définir comme la condition dans laquelle un ou plusieurs facteurs liés à l’emploi interagissent avec le sujet de façon à menacer son homéostasie ou son équilibre psychologique et/ou physiologique.

L’individu au travail est amené à évoluer dans un cadre particulier de relations sociales et de tâches à réaliser.

Il est important d’identifier et d’analyser l’ensemble des conduites ou " patterns " qui provoquent l’enchaînement de processus psychiques et sociaux conduisant au stress professionnel ou organisationnel.

Les différents facteurs de stress professionnel relèvent généralement de la nature de l’activité, de l’environnement dans lequel elle est appelée à se dérouler, du niveau de responsabilité des acteurs, des réseaux de communication au sein du ou des groupes sociaux concernés.

Là encore, les différences interindividuelles jouent un rôle prépondérant .

Les Sapeurs-Pompiers sont sujets à un stress professionnel spécifique ayant ses caractéristiques propres :

risques

exigences physiques

exigences mentales et émotives

exigences temporelles

contraintes de l’environnement.

Le métier de Sapeur-Pompier est identifié comme un métier à haut risque, comportant de nombreuses sources de stress et nul ne peut aujourd’hui mettre en doute la nécessité d’un apprentissage à la gestion du stress pour les individus l’exerçant.

Les rapports étroits entre les phénomènes de stress et les niveaux de performances des individus et des groupes motivent une démarche dans ce sens à la fois curative, mais aussi et surtout préventive.



3 - Les effets néfastes du stress professionnel chez le Sapeur-Pompier

Les effets néfastes du stress professionnel chez les Sapeurs-Pompiers peuvent aboutir de manière progressive à de véritables tableaux pathologiques rendant les individus inopérationnels.

Par accumulation nocive, les personnels exposés perdent la capacité à gérer leur stress et peuvent en arriver à un véritable état d’épuisement encore appelé " burn out ".



4 - Le burn-out

De manière générale, les métiers à caractère de soutien et d’aide à autrui sont davantage sensibles au burn out. Les personnes qui s’investissent dans ce genre de professions ont, en effet, des aspirations élevées, altruistes ou idéalistes, qui se trouvent facilement contrariées, voire remises en cause, par les exigences de la réalité quotidienne.

L’exposition aux fréquentes frustrations engendrées par ce type d’activité associée à des attentes irréalistes conduisent au burn out.

A la longue, le sujet peut devenir dangereusement indifférent aux situations rencontrées dans l’exercice de son métier, se conférer aux réactions de cynisme parfois observées lors de moments pourtant critiques.

L’escalade vers le burn out est par ailleurs accompagnée par tout un cortège de symptômes, bien connus des spécialistes, de nature physiologique et psychologique :

troubles cardiaques

ulcères

hypertension artérielle

apathie

fatigue physique et psychique.



5 - L'ESPT

D’autre part, la confrontation à des événements critiques expose le Sapeur-Pompier à l'Etat de Stress post traumatique ou ESPT (PTSD : Post Traumatic Stress Disorder, en anglais), véritable état psychopathologique particulièrement invalidant et qui, non traité, rend l’individu inopérationnel.

Le PTSD apparaît suite à la confrontation avec un événement jugé particulièrement traumatisant par le sujet. Les situations de catastrophes engendrent de façon préférentielle ce type de trouble, mais des interventions apparemment plus anodines peuvent provoquer un PTSD chez un sujet transitoirement fragilisé.

Le PTSD est constitué d’un ensemble de troubles psychiques et comportementaux dont l’installation progressive amène le sujet vers un état dépressif avec une baisse accrue des performances, voire une incapacité à agir.

L’individu présentant un PTSD adopte dans un premier temps toute une stratégie d’évitement, face aux interventions par exemple, puis évolue vers une recherche active de l’isolement, la fuite des contacts sociaux.

Ce tableau psychopathologique comporte, dès son installation, un ensemble de signes annonciateurs qu’il est essentiel de savoir repérer.

Dans tous les cas une action précoce, de nature préventive ou curative, endiguera ou atténuera l’apparition des symptômes du stress ou de ces différents états pathologiques. Permettre aux individus de connaître et gérer leur stress ne peut que favoriser l’atténuation des effets potentiellement négatifs du stress.

Des études américaines, réalisées en 1990, avaient montré que 50% des causes de mortalité chez les Sapeurs-Pompiers étaient dues aux conséquences du stress professionnel.

En 1991, une enquête menée aux Pays Bas, avait démontré qu’en moyenne, chaque année, 8,4% des pompiers étaient durablement atteints psychologiquement suite à des situations critiques majeures.

Plusieurs études récentes ont démontré qu’en situation de catastrophe, 10% de la population des sauveteurs présentera dans l’année des troubles psychologiques.



Les mécanismes et facteurs de stress



1 - Les mécanismes du stress

Le stress fait partie de notre existence quotidienne. Nous ne pouvons l’éviter. Nous sommes régulièrement amenés à affronter des situations ou des événements difficiles, de natures et d’intensités différentes. Il en est de même pour des conditions environnementales pénibles comme le bruit, la chaleur, le froid...

Face à une agression, notre organisme va réagir, afin de s’adapter. Cette réponse est de deux ordres : physiologique et cognitif (ou psycho-émotionnel).

Sur le plan physiologique, la réaction d’adaptation de l’organisme met principalement en jeu deux systèmes : le système nerveux végétatif, dit autonome, et le système endocrinien.
L’activation de ces deux systèmes déclenche et installe la réaction d’adaptation, le fameux " Syndrome Général d’Adaptation " de HANS SELYE.

Ce qu’il est essentiel de savoir, c’est que ce sont essentiellement des hormones qui assurent la défense immédiate de l’organisme. Le cortisol, l’adrénaline sont identifiées comme les hormones du stress par excellence. C’est justement la sécrétion prolongée de ces deux types d’hormones, face à l’exposition répétée à des situations de danger ou de stress même léger, qui provoque l’épuisement progressif de l’organisme et l’apparition de troubles divers tels que la diminution des défenses immunitaires, les ulcères gastriques, l’hypertension artérielle...

Mais tout ceci reste sous contrôle cognitif. C’est en effet l’individu qui détermine la nature stressante ou non de tel ou tel événement. L’intensité de la réaction d’adaptation va dépendre de facteurs individuels, cognitifs et émotionnels.



2 - Les facteurs de stress

Les facteurs de stress sont de trois ordres : physique, biologique, cognitif (ou psycho-émotionnel).

Les facteurs physiques sont par exemple :

le surmenage, la fatigue

la maladie

la faim

le bruit

la lumière intense

la présence de substances toxiques

le froid

la chaleur...

Les facteurs biologiques sont, entre autres :

les abus de café, de tabac

une alimentation mal équilibrée

des carences ou des excès en vitamines, graisses...

Les facteurs cognitifs (ou psycho-émotionnels) peuvent être :

la peur

l’ennui

la frustration

les soucis

la perturbation des repères habituels...

A tout ceci, il est nécessaire d’ajouter d’autres facteurs, responsables des différences inter-individuelles qui peuvent être observées en matière de réceptivité au stress tels que, par exemple, l’hérédité, la personnalité, l’état de santé, la capacité de résistance physique, l’âge....
Ces caractéristiques individuelles déterminent le fait que nous ne réagissons pas tous de la même façon face au stress.

Il est aussi facile de comprendre que des facteurs conditionnants spécifiques peuvent modifier la réceptivité des individus exerçant une profession particulière comme un métier dit à risque.



Le stress du sapeur-pompier



Le métier de Sapeur-Pompier génère un stress professionnel ou organisationnel bien spécifique.

Les facteurs de ce stress correspondent à ceux décrits précédemment, qui se rapportent à un stress "classique ", auxquels s’ajoutent des facteurs conditionnants spécifiques, de nature comportementale, physiologique et cognitive (ou psycho-émotionnelle).



1 - En phase pré-opérationnelle

Avant les éventuelles interventions, à la prise de poste par exemple, les différentes études et observations réalisées montrent que, sur le plan comportemental, les effets du stress apparaissaient au travers soit d’une certaine nervosité ou attente anxieuse, pouvant se traduire par de l’irritabilité et une tension dans les contacts sociaux, soit par un comportement d’évitement, voire d’inhibition, marqué par la crainte, l’appréhension de l’alerte.

Ces réactions individuelles peuvent être majorées, lorsqu’un événement difficile, une intervention tragique ou vécue comme telle par les individus, se sont produits quelques temps auparavant, sans qu’une conclusion psychologique de la mission n’ait eu lieu.

A cela peuvent s’ajouter des prises excessives de stimulants tels que le café, le tabac, les médicaments (calmants, hypnogènes...), l’alcool... ; la dépendance à ces substances se faisant progressivement et insidieusement.

Par ailleurs, le Sapeur-Pompier doit parfois attendre durant de longues heures sans déclenchement d’alerte et, bien qu’étant toujours occupé par l’entretien des matériels ou l’entraînement, le manque d’intervention peut susciter ennui et perte de motivation par un mécanisme de sous-stress dont les effets sont également négatifs.

Sur le plan cognitif (ou psycho-émotionnel), les effets du stress se traduisent par de l’angoisse et la peur :

d’un événement déjà vécu auparavant et redouté

de la confrontation à la mort

d’une atteinte de l’intégrité physique ou mentale

de ne pas être à la hauteur et de représenter en conséquence un danger pour les collègues

de laisser transparaître en cours d’intervention des émotions non contrôlables, vécues comme disqualifiantes aux yeux des collègues ...

A cela s’ajoute, le retentissement des problèmes personnels et familiaux qui peut venir parasiter les pensées ou le raisonnement des individus.

Les difficultés relationnelles au sein des équipes ont un effet néfaste sur les sujets, quand elles ne sont pas occasionnées justement par la situation de stress elle-même.

Il faut par ailleurs aussi prendre en compte la personnalité pathologique éventuelle des individus. Dans ce cas, le sujet se trouve prédisposé au stress et les effets de ce dernier se montreront rapidement dévastateurs et nocifs non seulement sur la performance de l’individu, mais sur celle de l’équipe entière.

Sur le plan physiologique, outre les troubles organiques tels que l’asthme, l’obésité, les pathologies cardio-vasculaires... que peuvent présenter les Sapeurs-Pompiers, le surmenage physique, les conditions d’alimentation difficiles, par les conséquences qu’elles entraînent, sont des sources de stress avérées. C’est pourquoi, une certaine hygiène de vie doit, dans la mesure du possible, être respectée par les individus.



2 - En phase opérationnelle

Au moment de l’intervention, les stresseurs sont nombreux.

Il faut d’abord tenir compte du phénomène de l’alerte qui provoque, on le comprend, une modification de l’ambiance qui devient très riche en émotions. Ses effets seront minimes sur un sujet vigile, en service, mais très importants sur un individu non vigile, comme c’est le cas lorsque la mise en alerte est non sélective, que l’appel est notifié à tout le personnel de la caserne.
L’effet de l’inattendu est toujours stressant .

Sur le plan du comportement, l’intervention du Sapeur-Pompier est fortement marquée par la contrainte du temps. Le Sapeur-Pompier doit agir le plus rapidement possible, depuis le déclenchement de l’alerte jusqu’à la fin de la mission. Durant leur entraînement, les Sapeurs-Pompiers apprennent à exécuter une somme de tâches essentielles en un minimum de temps. Cette exigence de la rapidité, cette contrainte temporelle est un des facteurs de stress les plus puissants de la profession.

Sur les lieux de l’intervention, confrontés à l’affolement éventuel des populations secourues, les personnels peuvent se trouver non seulement gênés par les comportements des victimes mais également contaminés à leur tour par la peur (ou même la panique) s’ils se trouvent débordés par les exigences de la situation. Ceci se traduira par une agitation anxieuse désordonnée ou, au contraire, par une inhibition, une incapacité à agir.

Au moment de l’alerte, le Sapeur-Pompier a, en général, peu d’informations sur l’événement auquel il va être confronté. Cette méconnaissance s’ajoute à la mise en tension émotionnelle de l’appel et explique le stress ressenti durant le trajet vers le lieu de l’intervention. Le plus fréquemment, les angoisses se rapportent à la peur du manque physique, de l’erreur, de la rencontre de conditions difficiles comme la présence de matières toxiques, etc.

L’inconnu intervient aussi comme source de stress lorsque le Sapeur-Pompier se trouve confronté à une situation de crise sans pouvoir appréhender directement l’ampleur de cette dernière et/ou la stratégie adoptée par les décideurs. Le manque d’informations libère alors l’imagination, souvent de façon négative. La survenue d’événements anormaux (explosions, émanations nocives...) engendre fréquemment ce phénomène. Ce qui explique l’appréhension ressentie par les personnels lorsque, par exemple, l’appel concerne un site classé à risque : usine chimique, zone de stockage de produits dangereux, etc. Les Sapeurs-Pompiers anticipent l’utilisation des équipements comme l’ARI (Assistance Respiratoire Individuelle), de maniement délicat et dont le bon fonctionnement est le gage de leur survie. Bien sûr, tout ceci sera encore renforcé par l’insuffisance éventuelle de moyens de communication venant accroître l’isolement du ou des intervenants (cf. les interventions en milieu souterrain, l’accident récent de la région Nantaise...).

Par ailleurs, l’incertitude, le sentiment de solitude, accompagnés éventuellement - en raison de conditions particulières dues à l’environnement où se déroule l’intervention - d’une impression d’absence de supervision, amène le Sapeur-Pompier à vivre l’obligation de prendre des décisions importantes et mêmes capitales. Ces dernières le fragilisent, en raison des responsabilités et du sentiment de doute qu’elles occasionnent.

Ce phénomène est bien connu des officiers qui vivent avec la contrainte d’avoir à décider de la manière la plus juste et la plus efficace possible.

L’exposition à des vues insoutenables, quoiqu’habituelle chez les Sapeurs-Pompiers, peut néanmoins engendrer un stress intense chez l’individu transitoirement fragilisé par du surmenage, des troubles physiques, des préoccupations anxieuses pouvant dépasser le cadre professionnel. Le sentiment d’impuissance face à une situation de détresse extrême vécue par une victime provoque toujours de vives émotions qui, avec le temps, se transforment en sentiments d’angoisse, en douleur morale profonde, surtout si ces émotions n’ont pas pu être exprimées.

Lors de l’explosion de l’usine METALLEUROPE à Noyelles-Godault en juillet 1993, par exemple, les équipes d’intervention se sont trouvées confrontées à ce type de situation. Neuf des onze victimes, gravement brûlées, sont décédées dans les heures suivant la catastrophe, soignées par un personnel médical impuissant, dont plusieurs membres ont montré des difficultés psychologiques dans les semaines qui ont suivi.

Nous avons rencontré les Sapeurs-Pompiers présents ce jour là. Eux aussi ont avancé des réminiscences anxieuses d’autant, qu’ironie du sort, certains d’entre eux ont revécu la situation l’année suivante. Ils nous ont rapporté que le moment de la deuxième alerte avait été particulièrement difficile. Durant le trajet, ils ont revécu l’événement précédent, ressentant à nouveau le même sentiment d’impuissance, accompagné d’images souvenirs anxiogènes.

De manière générale, les interventions sérieuses, perçues comme critiques par les Sapeurs-Pompiers, sont stressantes sur le plan émotionnel, en raison de :

leur occurrence soudaine, inattendue, brutale

leur capacité à provoquer des sentiments d’impuissance, d’effondrement ou de colère réactionnelle

leur corrélation à des émotions intenses, porteuses d’angoisse voire de douleur morale (ressenties ou perçues chez les victimes)

leur capacité à confronter les individus à la mort, à l’atteinte grave de l’intégrité physique ou morale, de soi ou des autres...

Des stresseurs physiologiques présents lors de l’intervention, viennent s’ajouter à ce tableau. Il faut en effet également prendre en compte :

les contraintes thermiques brutales, changeantes

les baisses du taux d’oxygène dans l’air, dues au feu, nécessitant le port stressant pour certains de l’Appareil Respiratoire Isolant (ARI)

les effets des matières toxiques et chimiques, ou malodorantes

l’éventuel manque physique du à la fatigue, au surmenage

les modifications neurophysiologiques du stress intense, tachycardie, tremblements, suées, essoufflements...

Toutes ces composantes du stress sont présentes au cours de chaque intervention, mais leur intensité se trouve nuancée en fonction de l’ampleur de la situation critique.

Il faut insister, encore une fois, sur les effets nocifs du stress dit " cumulatif ", qui provoque le cheminement progressif vers l’épuisement physique et mental, lorsque les interventions répétées, même anodines ou habituelles, sont vécues avec pénibilité par le Sapeur-Pompier. Dans ce cas, ce dernier va, au fil des sorties, vivre les conséquences du stress jusqu’à la sensation de ne plus parvenir à les contrôler, d’être submergé. Il se sentira alors menacé durant les interventions, se percevant comme incapable de mettre en oeuvre sa capacité à faire face, à utiliser ce que l’on appelle techniquement son " coping ".

Le coping est l’ensemble des " savoir faire " que l’individu active face au stress, tant sur un plan technique qu’à un niveau psychologique : gestes conjuratoires, rationalisations rassurantes ...;

Toute situation de stress déclenche un réflexe d’orientation, qui amène le sujet à focaliser son attention de façon intense sur l’événement.

Cette focalisation se fait à la fois sur le problème, dans le but d’en évaluer la nature et l’importance, et sur les émotions ressenties.

LAZARUS & FOLKMAN en 1984, ont proposé un modèle de réponse des individus au stress reposant sur cette notion de focalisation attentionnelle. Pour ces auteurs, ce processus permet au sujet de pratiquer une évaluation de la situation rencontrée, c’est à dire de mesurer la relation particulière instaurée entre lui et l’événement stressant. L’individu est amené en quelque sorte à se poser les questions suivantes :

En quoi suis-je impliqué dans cette situation ?

Comment puis-je réagir ?

Que dois-je faire ?

Face aux pressions internes et externes suscitées par la situation, les individus réagissent par le " coping ", qui correspond à l’ensemble des comportements et des cognitions (pensées, raisonnements) activées.

En cas de perte de cette capacité à faire face, se produit une baisse accrue des performances qui conduit, sans une prise en charge adaptée, à l’inopérationnalité ou l’arrêt de l’activité accompagnée d’un cortège de symptômes physiques et psychiques.



3 - En phase post-opérationnelle

Cet enchaînement malheureux n’est pas toujours perçu par l’entourage professionnel, parce que le comportement du Sapeur-Pompier est marqué, après les interventions, par ce qui est communément appelé par les auteurs le " syndrome de John Wayne ". Comme beaucoup d’autres, nous avons pu constater combien la parole était difficile chez les Sapeurs-Pompiers, surtout après les sorties traumatisantes. Alors que les mots ont le pouvoir de libérer des émotions négatives, les intervenants se réfugient dans le silence, source de ruminations négatives, de raisonnements néfastes.

Durant le trajet du retour, on ne se parle pas. On s’évite même, peut-être. Les personnels pratiquent le déni et le refoulement de leurs émotions. Avouer une peur, une tristesse ou une détresse est injustement perçu comme une faiblesse. Certains diront que les collègues ne leur feraient plus confiance, ou douteraient de leur habileté professionnelle. D’autres penseront que tout le monde se moquera.

Pourtant, les différentes études ayant porté sur l’impact des expériences émotionnelles insistent sur les effets bénéfiques du partage social.

Durant les années 80, plusieurs recherches américaines ont souligné la relation entre un support social perçu par l’individu et sa capacité d’adaptation aux événements stressants. Elles ont aussi mis en évidence la forte corrélation existant entre le partage social et la bonne santé physique et mentale des personnels exposés. Plus le partage social est facilité, moins il y aura de symptômes organiques et/ou psychoaffectifs.

De façon spontanée, les personnes impliquées dans un événement traumatisant vont avoir tendance à évoquer celui-ci avec d’autres. Cette propension au partage est habituellement très forte.

RIME & NOËL, en 1991, dans une recherche portant sur ce phénomène du partage des émotions ressenties durant une situation critique, insistent sur le caractère compulsif de cette propension au partage social. Paradoxalement, ce mécanisme semble absent du comportement du Sapeur-Pompier, en partie pour les raisons évoquées précédemment. Cette absence de partage social a des conséquences fâcheuses. L’individu qui s’oblige à refouler, oublier, est souvent amené à développer un comportement de fuite à l’encontre de ses collègues. Il pense ainsi échapper à l’évocation des émotions négatives qu’il a ressenties tout en développant des sentiments d’incompétence et de culpabilité ( Suis-je encore capable alors que je ressens cela ? Est-ce que je ne mets pas mes partenaires en danger ? ).

Cet isolement progressif s’accompagne d’irritabilité, de susceptibilité accrue, provoquant de fréquentes disputes avec les collègues.

Face à l’alerte, le Sapeur-Pompier en vient à développer le même type de conduite d’évitement. Cela peut aller du simple désir d’échapper à l’intervention en souhaitant ne pas être disponible par exemple, jusqu’à la fuite réelle, organisée. En fait, entre chaque alerte, le sujet reste plongé dans un stress anticipé, marqué par une forte appréhension de l’appel.

Après la mission, même si celle-ci a été banale, le Sapeur-Pompier peut connaître de façon plus ou moins intense les effets physiologiques du stress : tachycardie, tremblements, suées. A long terme, des troubles organiques peuvent s’installer : hypertension, affections psycho-somatiques, perturbations du sommeil...

L’individu "à la dérive" peut alors se tourner vers les médicaments, l’alcool, le tabac dont les prises vécues comme lénifiantes présentent le danger d’une évolution lente vers une conduite de dépendance.

En situation normale, la phase post-opérationnelle est suivie d’une période de décompression durant laquelle le Sapeur-Pompier se libère des tensions accumulées pendant l’intervention. Elles s’expriment au travers de comportements de repli ou d’excitation toutes les angoisses, les peurs ressenties. Les rires, l’humour sont souvent présents. Les émotions réprimées s’extériorisent grâce à des remarques dont le cynisme est à la hauteur du stress vécu. Le sujet traumatisé ne participera pas, restant isolé, revivant les images " choc " de l’opération, se dégageant avec peine de l’ambiance émotionnelle qu’elle aura suscitée. Certains rapportent que le film des événements continue de se dérouler dans leur tête pendant plusieurs jours.

Tout chef de corps se doit de repérer ce type d’attitudes qu’il ne faut pas laisser se pérenniser.



Les conséquences du stress chez le sapeur-pompier



1 - Les conséquences somatiques

Les affections cardio-vasculaires représentent, bien sûr, un risque important dans ce type de profession. La fréquence des accidents cardiaques a d’ailleurs motivé il y a quelques années le renforcement du suivi médical du Sapeur-Pompier.

Des études menées sur le plan européen ont récemment démontré que les facteurs de nuisance inhérents au métier de Sapeur-Pompier seraient responsables de l’apparition de troubles qui seraient restés latents si les individus avaient été moins exposés.

Il se produit un épuisement de l’organisme, causé par la confrontation permanente à des situations critiques. C’est pourquoi, les affections psychosomatiques telles que l’asthme, les maladies de la peau, les troubles digestifs semblent être fréquemment rencontrés dans cette population.



2 - Les conséquences psychologiques

Mais c’est aussi sur le plan psychologique que les conséquences du stress professionnel s’expriment. Cela peut aller du simple trouble du comportement au tableau dépressif majeur, nécessitant l’arrêt de toute activité et une prise en charge thérapeutique parfois longue.

Outre le stress cumulatif évoqué plus haut, le Sapeur-Pompier soumis fréquemment à des événements inattendus et bouleversants peut être atteint d’une pathologie particulière : le PTSD (Post Traumatic Syndrom Desorder).

On a longtemps pensé que seules les victimes pouvaient présenter ce type de trouble. Les personnels de secours habitués aux situations difficiles étaient considérés comme " immunisés " quant aux effets d’un désastre. C‘est pourquoi la majorité des études consacrées au PTSD se centraient sur les réactions des victimes de catastrophes.

En 1988, un chercheur américain, O’NEIL, a comparé une population de militaires et d’infirmières ayant servi au Vietnam. Ces dernières pourtant basées à l’arrière des lignes de front, mais recevant les blessés et les morts, présentaient des symptômes identiques à ceux des combattants les plus touchés sur le plan psychologique.

Plusieurs années après, 25% d’entre elles présentaient encore des symptômes liés au PTSD, à savoir :

fatigue, troubles du sommeil, perte de l’élan vital

réduction significative des contacts sociaux, concernant même les proches
w affections psychosomatiques : troubles digestifs, maladies de peau...

sentiment de colère, d’impuissance dans leur travail

développement de conduites de dépendance, à l’alcool, aux drogues, aux médicaments, à la nourriture

incapacité accrue à parler des traumatismes vécus, des émotions fortes ressenties

A cela s’ajoute la reviviscence brutale et incontrôlée de souvenirs sous formes d’images mentales qui s’imposent de manière compulsive et provoquent des ruminations morbides incessantes sur les événements. Ces réminiscences surviennent n’importe où, n’importe quand, et sont déclenchées par des stimuli, des signaux décryptés inconsciemment dans l’environnement par l’individu.

Les intervenants sont donc susceptibles de développer un PTSD suite à un événement traumatisant, ou jugé comme tel. Le Sapeur-Pompier fait partie des personnels exposés fréquemment à ce genre de situation critique.

Les observations de QUINTYN et DE WYNNE en 1990, après le désastre de Zeebrugge, relèvent le développement de PTSD chez les intervenants et notamment les pompiers entrés directement en contact avec les victimes, notamment les morts.

Mais le PTSD n’est pas seulement provoqué par des événements extrêmes. Les troubles post-traumatiques sont induits chez un sujet fragilisé. Cette fragilité, comme la résistance, d’un individu est dépendante de multiples variables corrélées à la nature de la tâche à effectuer, à l’organisation du groupe d’appartenance. Ainsi, l’accumulation d’incidents mineurs peut occasionner des conséquences néfastes.

Le Sapeur-Pompier se vit comme un professionnel protégé des impacts négatifs des interventions qu’il réalise. Son statut, qu’il reconnaît comme ne pouvant pas le préserver complètement du danger, le mettrait par contre à l’abri des troubles psychologiques post-traumatiques que connaissent les victimes. L’exercice quotidien de sa profession l’amène à ressentir des émotions qu’il juge négatives, qu’il réprime et tait. Mais ces émotions le déstabilisent en installant un doute. Le doute sur ses capacités à faire face aux situations, parce qu’il se sent le seul à les ressentir.

Toute intervention peut fragiliser le Sapeur-Pompier lorsqu’elle le pousse à remettre en question le sentiment d’équilibre entre passé, présent et avenir. Il pense que sa capacité à faire face dans le passé ne peut que se maintenir dans l’avenir. Lorsqu’une souffrance est vécue en intervention, elle vient en quelque sorte remettre en question l’impression de solidité psychique, d’invulnérabilité. A la longue, cette remise en question tend à devenir radicale et plonge le sujet dans un sentiment d’impuissance, de doute permanent.



Prévention et gestion du stress chez le sapeur-pompier



1 - La formation: préparation-entraînement à la gestion du stress en situation extrême

La prévention des conséquences néfastes du stress passe par une prise de conscience individuelle des personnels face à leur propre réactivité au stress. Connaître ses réactions face aux situations difficiles, sa manière de récupérer une fois la crise passée est le meilleur moyen de gérer et prévenir les effets du stress.

Une démarche préventive, de loin considérée comme la plus efficace, repose sur l’enseignement aux individus d’une hygiène de vie adaptée à l’exercice quotidien de leur profession. Ceci signifie qu’une prise en charge des équipes est nécessaire, au moyen de séances de formation à la gestion du stress, répondant à un programme échelonné dans le temps, renforcé par des séances de supervision. C’est ainsi que la gestion et la prévention du stress individuel et professionnel sont enseignées dans des structures comme les hôpitaux...

Au delà d’un entraînement collectif visant à préparer le groupe à réagir aux situations critiques, une prise de conscience individuelle de l’impact du stress au quotidien est fondamentale, accompagnée non seulement d’une information adaptée, mais aussi de l’apprentissage du repérage de signaux d’alarme de déclenchement ou d’installation insidieuse de pathologies. Chaque individu devrait être capable d’atténuer l’intensité du stress issu des situations de vie habituelle par des attitudes, des comportements correspondant à une hygiène de vie adaptée : aménagement de temps de repos suffisants, mise en place dans la vie personnelle d’une démarche de vie cohérente (accord des buts et des valeurs), évitement des abus d’alcool, de tabac de café, pratique régulière d’une activité de loisir...

Par ailleurs, un certain nombre d’outils, tels que des grilles, des échelles d’évaluation permettent une prise de connaissance du stress organisationnel.

Actuellement, un questionnaire adapté est en cours d’élaboration qui a pour objet l’étude du " coping " (faire face) chez le Sapeur-Pompier.

Ces recherches ont pour but d’aider les individus à mieux connaître leurs attitudes face au stress et de favoriser l’acquisition d’attitudes plus adaptées.

Ces attitudes ne se rapportent pas uniquement à un " savoir faire " technique, mais aussi à l’apprentissage de moyens opérants pour atténuer les effets du stress tant au niveau physiologique que psychologique : relaxation, exercices respiratoires, gestion mentale des émotions... Il est possible de développer ou de favoriser l'acquisition de compétences particulières par un entraînement systématique, non seulement sur le plan technique et physique, mais aussi sur le plan psychologique.

C’est ainsi que peuvent être utilisées des techniques visant au contrôle émotionnel en situation de stress aïgu ou favorisant l’apprentissage de moyens adaptés aux situations de stress à long terme.

L’ensemble des recherches confirme l’impact positif des programmes préventifs à la gestion du stress lors des situations dites extrêmes : MITCHELL (1989), SELIGMAN (1975), MILLER (1989), SERNICLAES (1993).

Cette formation préparation doit s’intégrer dans l’entraînement habituel et nécessite de la part des individus une réelle motivation. C’est pourquoi l’information des personnels sur les effets et les conséquences du stress est primordiale.



2 - Le support social

Une donnée importante est aussi à prendre en compte dans une démarche de prévention du stress chez les sauveteurs : celle de soutien social.

HOBBFOLL (1986) a étudié cette composante relationnelle des groupes. A la suite de COBB (1976), il a démontré l’importance du soutien social entre les individus d’un groupe donné, et notamment chez les sujets exposés aux situations de risque. Tout individu a le besoin de ressentir la certitude de pouvoir être protégé, soigné par le groupe, l’équipe.

STEPTOE (1991) définit le soutien social ou support social comme un mécanisme à trois composantes :

l’empathie ou la possibilité d’un ou plusieurs membres du groupe à comprendre le ressenti émotionnel des individus. Il devient celui à qu'il est possible de parler des difficultés psychologiques actuelles, dans une atmosphère de compréhension

la possibilité d’échanger des conseils, des informations sur les problèmes rencontrés

la possibilité de demander une aide matérielle ou d’autre nature au groupe.

Le soutien social répond en fait à la création au sein du groupe d’une sorte de réseau social d’obligations mutuelles, garant pour les individus d’une assistance en cas de besoin. Ce sentiment d’être soutenu par le groupe jouerait le rôle d’effet " tampon " entre les stresseurs d’une situation donnée et la santé du sujet. L’information de l’encadrement, voire leur formation à l’entretien du support social au sein des équipes, est essentielle.



3 - Le débriefing

Le " traitement " spécifique du stress post-interventionnel est le débriefing. Il représente l’élément central du traitement post-traumatique.

Son but est de réduire l’apparition des troubles psychologiques en favorisant une meilleure compréhension de l’événement traumatisant ainsi que des réactions des intervenants. Il vise à :

atténuer le constat d’échec éventuel

faire prendre conscience de la normalité des réactions émotionnelles

favoriser la maîtrise des émotions par la catharsis, ou réactualisation des émotions

tendre à la résolution des tensions de groupe

aider à la conclusion psychologique de la mission

permettre de détecter les sujets à conforter

Le débriefing doit se faire au plus tôt après l’intervention et être considéré comme une étape normale suite à une intervention " lourde ".

L’idéal serait, en fait, d’inclure le débriefing psychologique dans les démarches post-interventionnelles, au même titre que le débriefing technique.

Il s’agit donc de réunir l’ensemble des intervenants dans un local placé au calme. On les avertit ensuite que le débriefing n’est pas une thérapie de groupe, ni un traitement en tant que tel. Son rôle est avant tout préventif.

Il ne s’agit pas non plus de faire le bilan des réactions psychologiques des individus dans le but de communiquer des informations à la hiérarchie par exemple. La notion de confidentialité est essentielle.

De même, il est précisé que le débriefing n’est pas un tribunal, chaque participant est invité à parler de lui-même et non pas des autres collègues.

Le débriefing se fait en trois temps

Dans un premier temps, l’animateur va favoriser une expression en groupe des émotions et de l’intensité du stress vécu. C’est la phase dite de rappel des faits, au cours de laquelle chacun va relater son vécu de l’événement, mais surtout son ressenti, ses peurs ses émotions, ses doutes... Les réactions psychologiques sont trop souvent tues, de peur qu’elles puissent être perçues par l’entourage comme anormales, susceptibles de révéler une inaptitude. A ce stade, on insiste sur la normalité des réactions émotionnelles ressenties au cours de l’intervention. Chacun va se rendre compte que ses émotions ont été partagées par d’autres collègues. Il est possible de parler de sa peur, de ses angoisses, sans qu’un jugement de valeur puisse être émis par les leaders ou le groupe.

L’animateur du débriefing va ensuite installer une discussion sur les symptômes des intervenants. C’est la deuxième étape du débriefing. Sont passées en revues les pensées de chacun durant l’intervention. Revivre une situation traumatisante amène le sujet à reproduire, par exemple, des peurs des angoisses qui vont influencer ses comportements et, surtout, ses prises de décisions. Il est alors essentiel de repérer ces phénomènes pour aider la personne à se libérer des conséquences perçues comme néfastes de l’événement.

Là encore, on insiste sur le caractère normal de ces réactions.

Il s’agit ensuite d’aider le groupe à mobiliser de nouvelles ressources afin d’affronter d’autres situations critiques. Toute crainte quant à la répétition de la situation vécue doit être écartée. Insister sur les stratégies adaptées que l’équipe est parvenue à mettre en place pour affronter la crise est important. Pourront ensuite être répertoriées d’autres stratégies paraissant plus efficaces, qui renforceront les aptitudes au " coping " du groupe, tant sur le plan individuel que collectif.

Un premier débriefing du leader est parfois effectué dans le but d’identifier les stratégies de "coping" de son groupe. Ces informations seront essentielles au travail de mobilisation des ressources qui viendra en quelque sorte conclure le débriefing.

Cette rencontre permettra en outre d’évaluer le degré de support social du groupe. Des conseils le favorisant pourront être prodigués au leader. Les troubles psychologiques sont moins nombreux dans les groupes où le support social est de bonne qualité.

Seront ainsi abordés les problèmes de cohésion au sein de l’équipe, la capacité de chacun à verbaliser ses émotions, la gestion des conflits...

Lorsque des troubles conséquents semblent installés, le débriefing peut ouvrir la voie à une action curative de type psychothérapique, basée sur un certain nombre de techniques dont l’efficacité n’est plus à démontrer.



Conclusion



Les Sapeurs-Pompiers sont soumis à un stress professionnel ou organisationnel bien spécifique. Cette spécificité est en grande partie due à des contraintes d’urgence et de nécessité de performance.

A cela s’ajoutent des sources de stress liées à :

la nature diversifiée des interventions, risques chimiques, environnements difficiles

l’atteinte potentielle de l’intégrité physique

la confrontation à la souffrance, à la mort...

Les conséquences possibles du stress du Sapeur-Pompier sont nombreuses et parfois graves.

La nécessité d’une préparation des individus déborde largement l’entraînement technique et physique habituel. Une information rigoureuse et organisée est nécessaire, même si elle ne s’était pas jusqu’alors imposée, bien souvent pour des raisons tenant aux caractéristiques sociales et/ou culturelles de ce corps de métier. Des études ont démontré combien les conséquences économiques et humaines sont notables.
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