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Fidèle
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01 Fév 2020, 16:51 |
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Alain Thirion, directeur général de la sécurité civile, visé par une enquête préliminaire pour harcèlement
https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/02/01/alain-thirion-directeur-general-de-la-securite-civile-vise-par-une-enquete-preliminaire-pour-harcelement_6028091_3224.html
| Citation: | Alain Thirion, directeur général de la sécurité civile, visé par une enquête préliminaire pour harcèlement
Le Monde avec AFP
Publié aujourd’hui à 15h02, mis à jour à 15h21
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Cet ancien préfet de la Haute-Corse est l’objet d’une plainte déposée par l’ex-sous-préfète de Calvi Anne Ballereau pour des faits qui se seraient déroulés entre 2015 et 2016.
Alain Thirion, ancien préfet de la Haute-Corse et actuel directeur général de la sécurité civile, est visé par une enquête préliminaire pour harcèlement moral et sexuel après la plainte d’Anne Ballereau, ancienne sous-préfète de Calvi (Haute-Corse), a-t-on appris samedi 1er février auprès du parquet.
Mme Ballereau a déposé plainte le 30 décembre contre M. Thirion au commissariat de Bastia, selon une source proche du dossier, confirmant une information révélée samedi par Corse-Matin.
Contacté par l’Agence France-Presse (AFP), Alain Thirion a déclaré qu’il ne souhaitait « pas faire de commentaires à ce stade ». « Je n’ai pas connaissance du contenu de cette plainte, a-t-il fait savoir. Je suis à la disposition des services chargés de l’enquête et fais pleinement confiance à la justice pour établir la vérité. »
Dans sa plainte, que l’AFP a pu consulter, Mme Ballereau dénonce des faits qui se seraient déroulés entre 2015 et 2016, lorsqu’elle était en poste en Corse au même moment que M. Thirion. Ce dernier a quitté l’île en 2017.
Une enquête préliminaire a été confiée à la police judiciaire de Bastia « des chefs de harcèlement moral dans le cadre du travail et harcèlement sexuel par une personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions », a rapporté à l’AFP Caroline Tharot, procureure de la République de Bastia.
« J’ai eu le sentiment qu’il jouait avec moi »
La plaignante assure notamment que M. Thirion, qui était son supérieur hiérarchique, a insisté à plusieurs reprises pour qu’elle dorme à la préfecture, ajoutant que sa femme était « sur le continent » et lui intimant de ne pas faire « la difficile ». A d’autres occasions, il l’a appelée en lui disant : « Je suis à trente minutes de Calvi, je dors chez toi », affirme-t-elle aussi.
« J’ai eu le sentiment qu’il jouait avec moi, que j’étais une proie », déclare encore dans sa plainte Mme Ballereau, décrivant son sentiment de malaise et ses stratégies d’évitement.
Elle dépeint un homme très familier qui, dès leur première entrevue — qu’il lui demande d’organiser en tête à tête dans un restaurant un dimanche midi —, l’interroge sur « qui couche avec qui » à la préfecture. Le lendemain de ce déjeuner et lors d’une visite de l’Ile-Rousse qu’il lui impose, le préfet aurait déclaré devant trente personnes avoir « passé de bons moments avec la sous-préfète hier ».
Elle décrit aussi une attitude très « tactile » : des bises forcées, un bras passé autour de sa taille « toujours sur le ton de la rigolade devant des gens ». Mme Ballereau reproche également à M. Thirion des humiliations professionnelles. Ce dernier la faisait « passer pour incompétente », affirme-t-elle. |
Pour rappel, il est présumé innocent tant que sa culpabilité n'aura pas été établie. |
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