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mim
Passionné accro
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 Posté le:
24 Mai 2006, 08:57 |
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Ce jour là, le bip a sonné vers 7h00.
Arrivé à la caserne, notre chef de centre nous indique avp vl pl, victime éjectée.
Je pars comme équipier vsab, vu l'endroit et les infos données, on sent la gravité de la situation.
Arrivée sur les lieux, on aperçoit une infirmière auprès d'un corps inerte.
Un jeune, 20 ans. Sa Voiture est explosée, il a été éjecté par la vitre latérale.
On se met à genoux vers lui et un homme s'approche.
Je lui demande de s'écarter mais il me dit être son père.
Ca me fait un coup au coeur, comment gérer la situation?
Heureusement, le fpt rsr est arrivé et s'est occupé de lui et de sa femme arrivée peu de temps après.
On a attaqué le massage mais rien n'y a fait. Dans ces cas là, on a l'impression que le smur met des heures a arriver.
De toute manière, je pense qu'il était trop tard. Il avait un fémur, un scalp, un ventre, bref, peu de chance de s'en sortir
.J'ai eu du mal a l'accepter. Il était jeune.
Je revois encore le moment où on s'est relevés et où le regard de sa mère a croisé le mien. Elle s'est effondrée?
Que dire dans ces moments là, que faire? On est impuissant face à cette détresse. |
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La culture c'est comme la confiture : moins on en a, plus on l'étale |
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cylou
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| Posté le:
24 Mai 2006, 09:30 |
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je te comprends, j'ai eu à peu près le même problême dans le cadre de mon métier (ambulancier) sauf que c'était une femme et son mari et la fille.
on déposait un patient quand quelqu'un est venu nous chercher pour une personne faisant un malaise à 50 métres. on arrive, la femme était au téléphone avec le samu "il a les yeux ouvert, il respire".
ma collégue fait un rapide bilan et prend le téléphone, " personne en acr, envoyer des renforts". je prends le bavu et la bouteille, on attaque la rcp. le samu et les pompiers arrivent, on laisse la place.
on va s'occuper de la femme qui veut absolument voir ce qui se passe, on l'éloigne et il ne nous reste qu'à rassembler toute notre humanité pour la soutenir comme on peut.
après 45 minutes, le médecin fait tout arrêter, DCD.
alors la réponse à tes questions se trouve plus haut |
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mim
Passionné accro
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| Posté le:
24 Mai 2006, 09:43 |
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Oui, tu as raison, mais c'est vrai que c'est dur de trouver les mots.Ce jour là, on est pas restés sur l'accident, on est rentrés à la caserne et on a laissé ces gens sur le bord de la route, en larmes, effondrés par la perte de leur enfant, et ça je l'accepte pas.Au débriefing, on m'a dit "qu'aurais tu voulu faire?"Je sais pas. Je sais même pas si je serai capable de les aider mais on ne peut pas partir comme ça. N'y a t il pas un service auquel on puisse s'adresser pour qu'il intervienne dans la prise en charge de la famille dans ces cas bien précis? |
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cylou
Fidèle
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| Posté le:
24 Mai 2006, 09:53 |
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y'a bien la cellule psy mais que pour les catastrophe et pour les sp, enfin dans mon département. mais n'oublies pas que rien qu'en laissant parler les gens dans ces moments là, ça leur fait déjà beaucoup de bien, après, il y'a un deuil à faire et tu ne peux pas les aider.
il suffit de les écouter et d'essayer de ne pas les apitoyer sur leur sort, ce que tu aurais certainement fait en restant et ça t'aurais plus casser le moral.
l'essentiel, c'est que tu ai fait ton boulot, rien de plus. |
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