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Hier en debut d'apres midi:

Un peu plus d'un an après l'incendie de l'usine de tri des déchets ménagers de l'agglomération rochelaise, le feu a entièrement ravagé hier le centre de collecte Aunis-Poitou-Charentes, cette filiale du groupe Veolia Environnement installée dans la zone Belle-Aire à Aytré. Appelés en renfort depuis six casernes du nord de la Charente-Maritime, une cinquantaine de pompiers ont lutté toute l'après-midi contre un feu violent qui a totalement détruit les 2 000 mètres carrés de ce site spécialisé dans la récupération des déchets non toxiques auprès des collectivités locales et de l'industrie.

S'il faudra sans doute attendre plusieurs jours avant d'espérer connaître l'origine exacte du sinistre, les enquêteurs privilégient d'ores et déjà d'autant plus la thèse accidentelle que le directeur de l'usine ne semble, lui non plus, n'avoir aucun doute. « Malgré toutes les précautions que nous prenons, ce genre d'incendie est le risque numéro un de notre métier », expliquait hier Pierre Gamaury.

45 pompiers mobilisés

« Parmi les tonnes de bois, de cartons et de plastiques déjà triées que nous récoltons chaque semaine, il nous arrive par exemple de découvrir des fusées de détresse ou des poches entières de briquets dont les gens se débarrassent discrètement. »

Selon le colonel Éric Peuch, patron des sapeurs-pompiers dans le département, l'ampleur des dégâts s'explique aussi par l'alerte reçue assez tardivement par les services de secours.

Déserte et à l'arrêt comme chaque dimanche, l'usine sous alarme bénéficiait tout de même d'un système de télésurveillance qui a permis de détecter les fumées. « À notre arrivée, les flammes avaient déjà traversé la toiture, et il a fallu également s'assurer que la structure n'allait pas s'effondrer sur nous. Quelque chose a dû se consumer longtemps avant que le feu se déclare. Mais le fait que le site soit bien isolé des autres usines de la zone nous a permis d'éviter la propagation. Tout comme l'excellent réseau d'eau du quartier, à l'inverse de ce qu'il s'était passé à Salles-sur-Mer, lors de l'incendie de Tri 17. »

Malgré tout, plusieurs foyers étaient encore actifs tard dans la soirée à l'intérieur de ce bâtiment où sont stockées près d'une centaine de tonnes de déchets. Actifs et inatteignables pour des pompiers gênés par les fumées épaisses.

« De gros volumes de bois et de cartons », selon le commandant Yannick Aulois.

Outre l'appui des engins de manutention de l'entreprise pour commencer à déblayer les déchets, deux puissants ventitaleurs thermiques ont été installés afin d'accélérer l'évacuation des gaz chauds et de ces fumées.

Si l'usine du groupe Veolia emploie 28 personnes, aucune ne devrait en revanche être mise au chômage technique dans les prochains jours, assure Pierre Gamaury.

Pas de chômage technique

« Les bureaux ont été épargnés, et nos salariés sont essentiellement des chauffeurs qui sillonnent les déchetteries de Charente-Maritime, nous allons donc trouver une alternative pour les collecter ailleurs qu'à Aytré, probablement sur nos sites de Cognac et Poitiers. »

Auteur : sylvain cottin
s.cottin@sudouest.com

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