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Drame des pompiers de Neuilly : le procès aura lieu en février

Les familles des victimes attendaient la nouvelle avec impatience. C'est désormais officiel. Cinq ans après la mort des cinq sapeurs-pompiers tués dans l'incendie d'une chambre de bonne, à Neuilly, la propriétaire et les locataires de la chambre comparaîtront les 12, 13 et 14 février prochains devant la 18 e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre.

Tous trois sont poursuivis pour « homicide involontaire ». Les faits remontent au 14 septembre 2002. Ce jour-là, les pompiers de Paris interviennent sur un feu au sixième étage de l'immeuble situé au 43, rue Sainte-Foy. L'incendie s'est déclenché dans une chambre de 9 m 2 dans laquelle vivent Waldemar et Ewa Wojcik, un père et sa fille, immigrés polonais en situation irrégulière. Cinq jeunes pompiers de la caserne Champerret, âgés de 22 ans à 27 ans, qui tentaient d'approcher le foyer de l'incendie, ont été surpris par un phénomène de « flash-over », une boule de feu à 1 200 o C qui a parcouru les couloirs des sixième et septième étages avant de sortir par une fenêtre, ne leur laissant aucune chance.

L'installation électrique n'était pas aux normes

Au terme de cinq années d'investigations, le juge d'instruction a donc estimé que des charges suffisantes pesaient sur Dominique Galard de Terraube, 58 ans, la propriétaire, et les deux locataires de cette chambre de bonne.

C'est en « n'ayant pas mis à disposition du locataire une installation électrique aux normes » que la propriétaire de la chambre aurait « involontairement causé la mort » des cinq soldats du feu.

L'installation n'avait pas été revue depuis 1981. Elle est aussi poursuivie pour « aide au séjour irrégulier », car elle louait la chambre de bonne sans bail au père polonais en situation irrégulière. Quant aux occupants de la chambre, ils sont accusés d'avoir été imprudents, en branchant sur une simple prise de nombreux appareils dont des plaques électriques, de la hi-fi et un téléviseur. C'est ce téléviseur qui a court-circuité.

Propriétaire et locataires encourent trois ans d'emprisonnement et de lourds dommages et intérêts.

Source : Le Parisien (Hauts-de-Seine) - Le 19/12/2007

Passionné Sexe: Inscrit le: 09 Nov 2006 Messages: 409

Commentaire édité par son auteur.

Invité

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L'incendie qui a tué cinq pompiers à Neuilly en 2002 devant la justice

La propriétaire et les deux occupants polonais d'une chambre de bonne de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) à l'installation électrique vétuste, où un incendie avait entraîné la mort de cinq pompiers en 2002, comparaîtront de mardi à jeudi à Nanterre pour homicide involontaire.

Le drame du 14 septembre 2002, qui avait coûté la vie à des soldats du feu âgés de 22 à 27 ans, avait provoqué un large émoi dans l'opinion. Les plus hauts personnages de l'Etat avaient assisté à la cérémonie des obsèques, organisée aux Invalides à Paris

La propriétaire du lieu, médecin de la fonction publique qui louait sa pièce de 9 m2 à un homme en situation irrégulière pour 200 euros par mois, est poursuivie pour la non-conformité de son installation électrique, qui n'avait pas été rénovée depuis 1981.

De leur côté, les deux locataires, un Polonais et sa fille arrivés en France en 2002, se voient reprocher d'avoir branché une multitude d'appareils (bouilloire, radio-réveil, plaques chauffantes, télévision, décodeur, ventilateur) alors que l'installation ne pouvait supporter qu'un rasoir électrique ou un sèche-cheveux.

Selon deux experts nommés dans le cadre de l'instruction, l'incendie avait été provoqué par un court-circuit du téléviseur, sans doute dû à sa chute ou à de l'eau venant de vêtements qui séchaient au-dessus.

Dans les fusibles, les fils de cuivre avaient remplacé des fils de plomb, ce qui avait empêché le courant de sauter. Le début de feu s'était propagé aux matériaux combustibles voisins, dégageant des gaz de combustion en grande quantité dans la pièce exiguë.

Arrivés sur place, les pompiers ont d'abord cru à un incendie classique. Mais lorsqu'ils ont enfoncé la porte, au 7e étage de l'immeuble, l'apport brusque d'oxygène a provoqué un phénomène de "flash-over" (ou "backdraft"), une boule de feu de plus de 1.000 degrés qui les a emportés.

Les trois prévenus encourent trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. Le locataire et sa propriétaire sont également poursuivis pour séjour irrégulier et aide au séjour irrégulier.

L'avocat des deux Polonais, Me Louis-Maurice Faure, s'étonne pourtant que ses clients se retrouvent devant la justice. "Ils n'y sont pour rien dans cette installation électrique. Tout ce qu'ils ont fait, c'est de vivre à deux dans une chambre de bonne de 9 m2", affirme-t-il.

De son côté, l'avocate de la propriétaire, Me Michèle Arnold, estime que la vétusté de l'installation électrique, qu'elle ne conteste pas, n'est qu'une "hypothèse" dans la cause de l'incendie.

"Les parties civiles demandent une chose, que ce ne soit pas le dossier des risques du métier", répond Me Thibault De Montbrial, qui représentera une trentaine de proches des victimes.

"Il y a une propriétaire, qui pour économiser quelques centaines d'euros, n'avait pas refait son installation électrique. Cette négligence terrible a coûté la vie à cinq pompiers, comme elle aurait pu tuer cinq voisins", ajoute-t-il.

Le procès commencera mardi à 10 heures devant la 18e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Nanterre.

Source: TV5 Monde - 12/02/2008

J'aime bien les journalistes: "flash-over" (ou "backdraft") smile_uuh

Référent TEXTES Sexe: Inscrit le: 14 Sep 2006 Messages: 2926

Salut,

Totalement d'accord avec toi Chtulu, mais quand on voit l'évolution encore récente de l'instruction des permis de construire en habitation je n'ai pas l'impression que ce soit le sens voulu par les législateurs... Vaut mieux faciliter la construction car on manque de logement... ça me rappelle la logique des années 60-70 avec les grands ensembles... dont on paye encore les frais de cette politique "d'urgence" aujourd'hui.

a+

Le parquet de Nanterre a requis jeudi 24 mois de prison, dont 18 avec sursis, pour homicide involontaire contre Dominique de Galard Terraube, la propriétaire d'une chambre de bonne de Neuilly à l'installation électrique vétuste où cinq pompiers avaient trouvé la mort en 2002 dans un incendie.

Photographe : Pierre Verdy AFP :: Dominique de Galard Terraube (d) répond aux questions des journalistes, le 12 février 2008 au Tribunal de Nanterreagrandirphoto : Pierre Verdy , AFP

Le jugement sera rendu le 15 avril.

Les deux locataires polonais de ce logement ont pour leur part fait l'objet d'une demande de relaxe du parquet pour le chef d'homicide involontaire.

Trois mois de prison avec sursis ont néanmoins été requis contre l'un d'entre eux, Waldemar Wojcik, pour séjour irrégulier en France, son visa touristique étant arrivé à expiration au moment des faits.

Le substitut du procureur, Lucie Berthezène, a estimé que Dominique de Gallard Terraube, propriétaire par ailleurs d'autres appartements qu'elle louait par le biais d'une agence immobilière, était "consciente des obligations" de mise en conformité de son installation électrique.

Lire aussi
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lire la suite Mme de Gallard Terraube, 58 ans, louait sa chambre de bonne de 9m2 pour 220 euros par mois à son locataire polonais, qui y vivait avec sa fille. De son propre aveu, l'installation électrique, caractérisée notamment par de vieilles prises en porcelaine à deux trous, n'avait pas été rénovée depuis 1981.

Se basant sur le rapport de deux experts, qui ont conclu à un incendie dû à un court-circuit dans le téléviseur, puis au dysfonctionnement d'un fusible qui a empêché le courant de sauter, Mme Berthezène a estimé que la "défectuosité du système électrique" avait un lien de "causalité indirecte" avec la mort des cinq pompiers.

Concernant les deux locataires, une faute a également été commise, "mais vous devez l'apprécier en fonction des moyens dont ils disposaient", a-t-elle poursuivi, ajoutant que l'infraction d'homicide involontaire n'était "pas suffisamment caractérisée".

Le 14 septembre 2002, le début d'incendie avait provoqué une accumulation importante de chaleur dans la pièce exiguë, provoquant un phénomène de "flash-over" ou "embrasement généralisé éclair" qui avait tué les cinq pompiers, âgés de 22 à 27 ans, de la caserne de Champerret.

Le drame avait provoqué un émoi national et les plus hauts personnages de l'Etat avaient assisté aux obsèques des pompiers aux Invalides à Paris.

Le procès se termine jeudi.

source orange.fr

La brigade a acheté un caisson Flash-over depuis le drame?

j'ai pu voir l'avocat de la défense un peu une honte d'oser mttre la faute sur les pompiers au lieu d'assumer.Soi disant les pompiers étaient au courant du probléme ou sais pas quelle bêtise alors que l'installation électrique n'est pas aux normes.Deja que la peine demandée n'est pas très élevée pour les conséquences enfin c'est la justice.

Les SP avaient-ils reçus une formation adaptées au phénomène de flash-over, ou étaient-ils à cette époque en retard de 20 ans sur les Américains et les Suédois?

salut

moi je constate qu'une chose, a cause d'une installation qui n'est pas aux normes et qui fout le feu, ca cause la mort de 5 pompiers

et on punit la proprio des lieux comment ??? avec seulement 6 moi de prison ferme!!!!!!!!!!! UNE HONTE smile_aie

la vie de 5 personne ne vaut elle pas plus que 6 moi de placard???

quand apres je lit dans la presse qu'elle ose encore dire qu'elle n'a pas sa part de responsabilité dans le drame,

elle devrait mediter un peu cette dame!!!! et surtout assumer un peu

j'en dirai pas plus, si ce n'est que voir des gens pareils, me fout hors de moi

smile_grrr

Je suis tout a fait d'accord avec toi vancilli94140 smile_tres_fache

modifiez la loi smile_coolman

les poursuites étaient pour homicide involontaire par négligence ............

Référent TEXTES Sexe: Inscrit le: 14 Sep 2006 Messages: 2926

Salut,

Ouais, je suis assez septique sur la responsabilité du propriétaire dans la mort de nos 5 collègues.

Je lis, et écris, très souvent sur ce forum des post dénonçants la recherche systématique de coupables alors que se serait à relier finallement à la fatalité.

Certes, l'installation éléctrique était défectueuse, mais va t-on poursuivre quelqu'un parcequ'il a oublié un friteuse sur le feu ? parcequ'il n'a pas ramoné sa cheminée ? parce qu'il à stocké une bouteille de gaz dans sa maison ?

Une intervention pour un feu est toujours dangereuse, le feu était déclaré, peu importe la cause finallement.

par contre le niveau de formation était-il suffisant compte tenu de l'avancé des connaissances ? les EPI étaient-ils adaptés à de telles situations ?l'ordre donné respectait-il les mesures de sécurité attendues ? voilà les questions que je me poserait à cette audience.

Comme le dit minipimpon, dans la mesure où il n'y a pas de volonté du législateur d'intensifier le contrôle du niveau de sécurité dans les batiments d'habitations il n'y a pas de hasard, on fait et on fera des morts, que ce soit au niveau des habitants que des sapeurs-pompiers.

a+

Alors moi je vais aller encore plus loin dans la polémique en marchant sur les pas de Seneque :
(j'ai pas osé ce midi, trop frais le sujet)

Si un SP se tue en désincarcérant une VL tombé au fond d'un ravin, on condamne le chauffeur de la VL?

Ici c'est pareil.

Et s'ils avaient été formé aux EF-EGE comme nos voisins depuis des années?
Et s'ils étaient rentrés avec des lignes en 45?

Avec des si, on refait le monde, ok.

Mais àmha, l'installation élec n'est pas seule en faute.

Ce drame a eu le mérite de faire prendre en pleine face aux arriérés de pompiers Français la terrible réalité de ces phénomènes.
Et heureusement qu'aucun avocat de la défense n'a eu connaissance de ce fait...

Ce serait arrivé à des SPV de campagne, on en aurait jamais fait tout un plat.

On aurait dit "c'était des mauvais SPV de campagne mal formés et pas expérimentés" on aurait pas cherché plus loin.

Mais là on s'est dit "wahou, si 5 mecs de la Brig' se sont fait piéger, c'est vraiment qu'il y a un problème, il faut qu'on trouve pourquoi c'est arrivé"

Alex

PS : Je précise que je dit tout ça pour vous faire prendre conscience de l'autre côté du miroir.

Pour le reste, sur le sujet, j'ai assisté aux funérailles d'un des 5, et j'en ai gardé un assez terrible souvenir pour ne plus avoir envie de jamais revivre ça et oser un quelconque manque de respect à leur mémoire par mes propos.

Sauf qu'au lieu de se plaindre, ça m'a donné envie d'avancer pour être meilleur.

brembored a écrit:

Alors moi je vais aller encore plus loin dans la polémique en marchant sur les pas de Seneque :
(j'ai pas osé ce midi, trop frais le sujet)

Si un SP se tue en désincarcérant une VL tombé au fond d'un ravin, on condamne le chauffeur de la VL?

Ici c'est pareil.

Et s'ils avaient été formé aux EF-EGE comme nos voisins depuis des années?
Et s'ils étaient rentrés avec des lignes en 45?

Avec des si, on refait le monde, ok.

Mais àmha, l'installation élec n'est pas seule en faute.

Ce drame a eu le mérite de faire prendre en pleine face aux arriérés de pompiers Français la terrible réalité de ces phénomènes.
Et heureusement qu'aucun avocat de la défense n'a eu connaissance de ce fait...

Ce serait arrivé à des SPV de campagne, on en aurait jamais fait tout un plat.

On aurait dit "c'était des mauvais SPV de campagne mal formés et pas expérimentés" on aurait pas cherché plus loin.

Mais là on s'est dit "wahou, si 5 mecs de la Brig' se sont fait piéger, c'est vraiment qu'il y a un problème, il faut qu'on trouve pourquoi c'est arrivé"

Alex

PS : Je précise que je dit tout ça pour vous faire prendre conscience de l'autre côté du miroir.

Pour le reste, sur le sujet, j'ai assisté aux funérailles d'un des 5, et j'en ai gardé un assez terrible souvenir pour ne plus avoir envie de jamais revivre ça et oser un quelconque manque de respect à leur mémoire par mes propos.

Sauf qu'au lieu de se plaindre, ça m'a donné envie d'avancer pour être meilleur.

Je ne pense pas que le fait que ce soit des pompiers de Paris change quelque chose.....qui ce souccié du balisage avant Loriol....enfin je veux dire aussi serieusement qu'aprés l'accident.....?????
Pour le reste, la brigade et l'armée en général a enquêté sur ce drame, les leçons en ont été tirées; EPI, VO, Sac d'attaque....
Pour le reste, je garde mes commentaires pour moi en ce qui concerne cette affaire, mes propos risqueraient d'être pris pour ceux de la BSPP en général, j'en suis un représentant, mais en aucun cas je ne peut parler pour l'institution. La justice fait son travail, point.......

Rien ne nous rendra nos camarades, que St barbe veille sur leurs familles.....

BRIGA

La Brigade, tout comme la Drôme, ont su tirer les leçons des drames qui les ont touchés en plein coeur.

Mais comme tu le dis bien, il y aura l'avant et l'après : EPI; VO...
Ce qui est dramatique, c'est qu'il ai fallu tant de morts...
Tant de vies arrachées pour ça...

Et que 5 ans après, le chemin à parcourir est encore long en France.

Ceci dit, le fait que la proprio soit condamnée est certes une bonne chose, si ça peut en faire réflechir quelques uns...

Alex