Predator
Vétéran
Sexe: 
Inscrit le: 01 Juil 2006
Messages: 6144
|
 Posté le:
26 Fév 2009, 21:58 |
  |
Le jeune pompier avait mis le feu à la Sorézienne des bois
Sorèze. Cinq jours après l'incendie, il avait commis un meurtre dans l'Aude. Hier, c'est le pyromane qui était jugé à Castres. Verdict: 18 mois avec sursis.
Quatre incendies s'étaient déclarés en un an à Sorèze dont celui, très violent, de juin 2003. Photo archives DDM, Thierry AntoineLe regard du jeune homme laisse encore transparaître une instabilité certaine, et provoque même par moments une inquiétude. Il faut dire que la personnalité de celui qui se trouve dans le box, en cet après-midi d'audience correctionnelle du tribunal de Castres, n'est pas anodine. Ce garçon originaire de Sorèze, qui aura 30 ans le mois prochain, purge actuellement une peine de 25 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat (commis dans l'Aude) d'un rival amoureux supposé !
Des faits perpétrés cinq jours seulement après ceux qui lui étaient reprochés hier : l'incendie volontaire du bâtiment de la Sorézienne des bois, le 5 juin 2003.
La zone de la Condamine à Sorèze avait connu précédemment trois autres incendies.
L'employeur relaxé
Lors des auditions, confondu par un témoignage, le jeune pompier volontaire (!) finit par reconnaître le seul sinistre du 5 juin 2003… Mais il affirme que cet acte lui avait été commandité par son employeur. Ce dernier, toujours selon ses dires, lui aurait proposé 15 000 €, tout en faisant pression sur lui en le menaçant de mesures de rétorsion contre sa sœur, et son ex petite amie. Cette amie l'avait quittée en juillet 2002 : « Les incendies ont débuté à cette date et se sont arrêtés sitôt après son interpellation », a fait observer Me De Caunes, de Toulouse, auteur d'une remarquable plaidoirie au bénéfice de l'employeur mis en cause.
Du coup, les « cruelles coïncidences » (description précise du mode opératoire, l'attention du gardien détournée, l'argent en liquide trouvé au domicile de l'employeur…) qu'a pu avancer la procureur de la République, Amandine Garcia, à charge de l'employeur, n'ont pas fait mouche auprès des juges.
« On essaie de se raccrocher à l'infiniment petit, on est dans le balbutiement », a indiqué Me De Caunes. Le tribunal l'a donc satisfait en relaxant son client.
Par contre, l'incendiaire a été condamné au quantum réclamé, soit 18 mois avec sursis (avec confusion de peine). |
|
|
