sebj52
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14 Juin 2010, 21:52 |
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Chaumont(52). Violent incendie au centre-ville.
Dans la nuit, rue Georges Clemenceau, un violent incendie a ravagé le magasin Eurodif et les vastes entrepôts situés à l'arrière du local commercial. Plusieurs familles ont été évacuées dès le début du sinistre. Les pompiers chaumontais, renforcés par les centres de secours des environs, ont lutté plusieurs heures pour éviter la propagation des flammes aux bâtiments adjacents. Grâce à leur intervention, aucune victime n'est à déplorer. Les fumées et la chaleur ont néanmoins provoqué des dégâts dans les appartements voisins et le secteur reste toujours sous surveillance. De son côté, dès la nuit dernière, la Ville a mis tout en oeuvre pour trouver un hébergement aux familles provisoirement sans logement et répondre aux besoins des sinistrés.
Le grave incendie qui s’est déclaré, place des Halles, dans la nuit de mercredi à hier a fait de nombreux dégâts matériels : le magasin Eurodif est détruit, quatorze appartements ont été évacués et deux commerces sont momentanément fermés. Si aucune victime n’est à déplorer, une vingtaine de personnes ont dû être relogées. C’est également un drame pour les douze salariés d’Eurodif dont l’avenir sera décidé dans les prochaines semaines.
Eurodif : un drame humain
L’une des enseignes les plus populaires du centre-ville est littéralement partie en fumée dans la nuit de mercredi à hier. Installé à Chaumont depuis bientôt 18 ans, le magasin Eurodif a été détruit par les flammes au cours d’un incendie qui a mobilisé plus de 50 pompiers sur une surface de 2 000 m2 au sol. « La difficulté, c’est que c’est un bâtiment qui est imbriqué au milieu d’un pâté de maisons sur trois niveaux, et que la propagation s’est faite sur différents axes dans des habitations contiguës », révèle le capitaine de la caserne de Chaumont, Serge Brasseur.
Les hommes du feu ont déployé un important dispositif afin de maîtriser l’incendie qui gagnait du terrain, au point de mettre en danger les habitations mitoyennes. Si aucun blessé n’est à déplorer, deux pompiers ont toutefois été intoxiqués - sans gravité - par la fumée et ont été évacués par une ambulance.
Une vingtaine de personnes relogées
Au total, quatorze appartements ont été touchés par les fumées et l’eau d’extinction. Une vingtaine de personnes ont dû être évacuées. « La police est venue nous réveiller sur les coups de minuit. On était couché avec les enfants. On a mis ce qu’on trouvait sur le dos et on est sorti. Nous avons passé une partie de la nuit à constater les dégâts. Puis on a été hébergés par des amis, les enfants sont allés dans la famille », témoigne Sabrina. Son appartement ayant subi trop de dégâts suite à l’incendie, la jeune femme ne sait pas quand elle pourra retrouver son logement. « Le sinistre a été pris en compte par l’assurance. On m’a rappelée pour me proposer un hébergement d’urgence. J’ai droit à quatre nuits à l’hôtel et à des achats de première nécessité. Ensuite un expert viendra constater les dégâts. Au niveau du travail, j’ai dû prendre des jours de congé », explique-t-elle.
Hier matin, les services de la mairie ont contacté chacune des personnes sinistrées afin de trouver une solution de relogement, que ce soit par leurs propres moyens dans la famille, ou par une prise en charge de l’assurance ou de la Ville. Les causes de l’incendie restent un mystère. « La seule chose dont on est sûrs, c’est que le seul feu visible était à peu près à 30 m de l’entrée, au fond du magasin. Mais il faut se méfier, le feu pouvait également avoir pris dans les faux plafonds au niveau des étages supérieurs », poursuit Serge Brasseur. On sait simplement que l’incendie avait pris depuis un petit moment, « c’est un feu qui était couvant depuis un certain temps puisqu’à notre arrivée, les vitrines n’avaient pas cassé. Elles étaient toutes noires, ajoute le capitaine. C’est ce qu’on appelle la stratification, ça a déposé du carbone jusqu’en bas des vitres. Le feu n’ayant pas été ventilé, lorsque nous avons cassé les vitres, l’oxygène a complètement embrasé le local ». En plus des appartements, un bureau de tabac et un restaurant ont été fermés pour une durée indéterminée. « Les murs ont été extrêmement sollicités, ils se sont fissurés. D’où le principe de précaution », indique le capitaine. Un accès au bureau de tabac, au restaurant mais aussi aux appartements pour les locataires va être réalisé par une entreprise, par le biais d’un tunnel sécurisé avec un échafaudage et des tôles. En attendant, la mission des pompiers n’est pas terminée. Ils doivent assurer la surveillance du site et assister les sinistrés en lien avec les services de la mairie.
Une cellule de crise pour les salariés
« Tout a brûlé, il ne reste rien », témoigne avec tristesse Hervé Morineau, animateur de réseau dans les 80 magasins Eurodif du pays. Si l’incendie est aujourd’hui éteint, beaucoup de questions se posent au lendemain de la catastrophe. Il semble difficile de ne pas s’inquiéter pour l’avenir des douze salariées que compte l’entreprise chaumontaise. « Il est prématuré de dire ce qu’il va se passer. La priorité d’Eurodif, c’était de s’occuper de ses équipes. C’est pour cela que je me suis déplacé. L’équipe de dirigeants a mis en place une cellule de crise », indique Hervé Morineau. Les douze employées du magasin ont été reçues ce matin par le dirigeant régional. Après avoir mangé ensemble, ils se sont réunis dans une salle de la mairie. « Nous avons pu, dans un premier temps, échanger des réactions et leur donner un courrier leur expliquant qu’elles peuvent rester chez elles et qu’elles seront rémunérées normalement. Nous avons programmé une réunion la semaine prochaine, au cours de laquelle nous allons à nouveau les rencontrer pour décider du futur », explique le professionnel avant de poursuivre « c’est un choc quand on travaille depuis 17 ans dans un magasin et que l’on voit son outil de travail démoli comme ça ». L’emploi des salariés chaumontais d’Eurodif dépend désormais des conclusions des experts, des assureurs, mais aussi et surtout des décisions qui seront prises dans les prochaines semaines par la direction d’Eurodif.
source jhm et ville de chaumont |
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