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Riquette
Référent SDIS-CS

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Posté le:
20 Juil 2010, 17:33 |
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Je suis tombé sur un article, datant du 14 juillet, paru dans le journal "Ouest-France".
Dépenser des millions pour la construction, confier sa gestion par une délégation de service public, et voila ou on en arrive...
Ca la fout mal pour un DDSIS réputé près de ses sous...
Du beau travail je dis, respect!
L'école des pompiers en redressement judiciaire
Spécialisée dans la formation des pompiers, l'École de Vire surmontera t-elle l'incendie financier qui l'a touchée ?
Le tribunal de commerce de Paris a placé en redressement judiciaire la société Défense Sécurité Holding (DSH), qui pilote les écoles de pompiers de Vire et Blois.
Le projet
Face aux besoins de formation des pompiers professionnels et volontaires, le Service d'incendie et de secours (Sdis), émanation du conseil général du Calvados, lance en 2005 le projet d'une école départementale de pompiers. Après appel d'offres, construction et gestion de l'école sont confiées en avril 2006 à un groupement d'entreprises.
La réalisation
Dans le cadre d'une délégation de service public signée par le Sdis, SNI Immobilier (bâtiments), Sofinfra (matériel) et DSH (gestion, pédagogie) construisent l'école à Vaudry, près de Vire. L'investissement de 22 millions d'€ est financé par emprunt auprès de la Société Générale.
Montage juridique outre-Manche
Chargée des écoles de Vire et Blois, soeur aînée du Calvados, la société DSH a pour actionnaire la société anglaise « Here and now limited », à Londres. Pour la suite, mieux vaut ouvrir un atlas ! Le directeur d'Here and Now est domicilié à Chypre. Et l'actionnaire, « SMP Trustees Limited », l'est sur l'ile de Man, paradis bancaire et fiscal.
Gestion délicate
Si la formation de l'école ouverte en janvier 2009 est de qualité, la gestion semble moins assurée. Dès le 30 octobre 2009, la Société générale indique qu'elle ne peut régler un chèque de 159 784 €: le compte s'élève à - 6 086 €. En mars, le résultat de l'École de Vire s'établit sur un an à - 716 000 €.
Camions baladeurs
En octobre 2009, les écoles de Vire et Blois vendent leurs camions à une société spécialisée qui leur reloue les véhicules. Vire récupère 1,2 million d'€ et Blois, 750 000 €. Problème : les camions sont propriétés de la Société Générale au titre d'un crédit-bail. En clair, les deux écoles ont vendu des camions ne leur appartenant pas. Le parquet du tribunal de Caen est saisi : les gendarmes découvrent lors de leurs investigations qu'un autre service est en piste. La direction nationale des investigations financières de Nanterre a été chargée par le parquet de Paris d'enquêter sur la nébuleuse de sociétés entourant les deux écoles. À Vire, les camions litigieux ont été placés lundi sous séquestre sur place.
Un jugement
Le tribunal de commerce de Paris a placé en redressement judiciaire avec période d'observation de six mois DSH, société holding contrôlant l'Edsp 14 et sa soeur du Loir-et-Cher (Edsp 41). Un administrateur judiciaire a été nommé.
Quelle suite ?
Une équipe administrative du conseil général va assister le service d'incendie (Sdis) dans la gestion de ce « dossier difficile ». Le conseil général s'inquiète des « conditions de fonctionnement de l'école en septembre. Si nécessaire, l'école sera reprise en gestion directe par le Sdis pour assurer la continuité du service public. »
Jean-Pierre BEUVE.
Voir l'article correspondant en cliquant sur le lien suivant:
Article Journal Ouest France 14 Juillet 2010 |
_________________ J'pense que quand on mettre les cons sur orbite, t'a pas fini de tourner... |
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Antoine41
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Posté le:
21 Juil 2010, 17:31 |
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Salut...
Ben oui...et ajoutons également que l'EDSP 41, géré par la même boîte que celle du 14 vient de fermer ses portes après 3 ans seulement d'existence.
Voici un article du moi de juin :
Citation: |
Alerte rouge sur l'école des pompiers de Vineuil
08/06/2010 06:43
Le parquet de Blois (Loir-et-Cher) vient d'être alerté sur de graves irrégularités dans les comptes de l'établissement de formation, géré par une société privée.
L'école des sapeurs-pompiers de Vineuil accuse un déficit de 750.000 € comblé par un procédé qui a déclenché une enquête. -
Inaugurée en grandes pompes en janvier 2008, l'école départementale des sapeurs-pompiers de Vineuil (EDSP 41) traverse une phase de fortes turbulences. Le service départemental d'incendie et de secours (SDIS 41) qui a confié le fonctionnement de cette école à une société privée, ASPS devenue depuis DSH (groupe défense et sécurité holding), en vertu d'une délégation de service public, a récemment donné l'alerte auprès du parquet de Blois. Le motif ? De graves irrégularités dans les comptes de cet établissement dernier cri qui assure la formation des pompiers professionnels et volontaires du département.
A l'issue d'une réunion de travail avec les élus et les représentants du SDIS 41, la procureure de la République de Blois, Dominique Puechmaille, a ouvert une enquête préliminaire et a saisi la section financière de la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) d'Orléans. Le commissaire aux comptes chargé d'examiner la comptabilité de l'entreprise a lui aussi adressé un signalement au parquet.
Comme l'explique, Michel Leroux, vice-président du conseil général et président du conseil d'administration du SDIS 41, la réalité de la situation a été découverte courant avril lors d'une réunion au cours de laquelle le président de l'école, Alexis Arif, a présenté le bilan de l'année 2009. « En 2008, l'école avait présenté un déficit de 40.000 € ce qui était acceptable compte tenu du fait qu'elle avait à peine un an d'existence, relate Michel Leroux, mais le bilan 2009 nous a interpellés : alors que le chiffre d'affaires était le même qu'en 2008, le déficit, en revanche, s'établissait à 750.000 € ce qui est aussi excessif qu'anormal. »
Plus étrange encore, le compte d'exploitation fait en même temps état d'une recette de 750.000 € ! Ce tour de passe-passe s'explique tout simplement : l'an dernier, la société qui gère l'école a pris la décision de vendre les sept camions de l'école pour un montant de 750.000 €. Ces camions qui servent à la formation des pompiers, ont été vendus à une société vendéenne de location qui les a reloués... à l'école de Vineuil.
« Personne n'a été prévenu de cette décision, précise Michel Leroux. Or, ces camions n'appartiennent pas à l'école, mais à Genecomi, filiale de la Société générale, sous contrat avec la société EDSP 41. » Cette revente pourrait à elle seule donner matière à des poursuites pour abus de biens sociaux d'où le signalement effectué auprès de la justice. Elle suffirait aussi à annuler la délégation de service public confiée à DSH. L'école a été mise en demeure par Genecomi de restituer les camions avant le 10 juin.
Sept camions
et un va-et-vient
de 750.000 €
Depuis l'ouverture de l'école, les relations entre le SDIS 41 et les responsables de DSH ont souvent été compliquées pour ne pas dire tendues. Les pompiers ont eu du mal à s'y sentir chez eux malgré la qualité de l'outil et de la formation dispensée. Cette fois, la confiance est brisée et l'avenir de la société EDSP 41 compromis au point qu'un dépôt de bilan est à redouter « Nous avons de sérieux doutes sur l'honnêteté des dirigeants de DSH, avoue Michel Leroux.Mais le conseil général et le service d'incendie et de secours feront ce qui est nécessaire pour que cet outil de formation continue à fonctionner. »
le chiffre >> 16,8
C'est en millions d'euros le montant investi pour créer l'EDSP 41, via un montage entre Foncière Ferrus (gestion et maintenance de l'école), la Sofinfra (conception et construction pour le ministère de la Défense) et l'ASPS. Les recettes dépendent pour moitié du SDIS et pour l'autre de clients extérieurs. Selon le président de l'école, Alexis Arif, 100.000 euros de chiffre d'affaires auraient été réalisés avec le secteur privé. Il promet un équilibre financier pour 2013.
réaction >> '' Une opération tout à fait légale ''
« Je ne connais pas le conseil général », a lancé Alexis Arif, le représentant permanent du collège présidant l'EDSP 41. « Je suis en contrat avec le SDIS et non le conseil général. C'est une opération classique, conduite en toute bonne foi et tout à fait légale. Ça s'appelle le '' lease back ''. Elle est utilisée par toutes les banques. Elle a été menée dans l'intérêt des parties, pour renforcer nos capacités financières et notre force de vente. Le directeur du SDIS en a été informé trois mois à l'avance et a donné son accord », s'est encore défendu celui qui pourrait être visé dans l'enquête. « Il y a des discussions à la marge pour des questions juridiques très complexes avec les partenaires, mais je suis tout à fait serein », a-t-il conclu. |
source : La NR
Depuis la situation à empirer et l'école vient de fermer...
Un super gachi....un méli-mélo politico-financier...et on passe pour des guignolo!!  |
_________________ Un forum c'est comme une boîte de chocolat : on ne sait jamais sur quel Modo on va tomber! |
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SapLal
Référent MATERIEL

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Posté le:
24 Juil 2010, 13:49 |
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Article de La Gazette des Communes :
Citation: | DÉLÉGATION DE SERVICE PUBLIC
Le gestionnaire des écoles de sapeurs-pompiers de Blois et Caen en dépôt de bilan
J-J. Talpin | 21/07/2010 | Publié dans : Régions
Déjà sous le coup d’une enquête, le délégataire des SDIS 41 et 14 été placé en redressement judiciaire.
Le tribunal de commerce de Paris a placé début juillet la société DSH (Défense et Sécurité Holding) en redressement judiciaire avec période d’observation de 6 mois. Cette entreprise gère pour le compte des SDIS de Loir-et-Cher et du Calvados les écoles de sapeurs-pompiers de Vineuil près de Blois et de Vaudry non loin de Caen. L’activité de ces deux écoles devrait se poursuivre à court terme même si des inquiétudes pèsent sur leur avenir dans la mesure où des salaires n’ont pas été versés en juin.
Le responsable de l’entreprise Alexis Arif explique «rechercher des partenaires financiers et entamer la restructuration de la société» qui connaît une période de «tangage». Cette structure est en fait dans la tourmente depuis que les deux SDIS ont saisi la justice début juin. À l’origine des doutes, une opération de «lease back» grâce à laquelle DSH a vendu les camions des écoles avant de les louer à ces mêmes écoles. Une opération jugée «classique» pour DSH visant avant tout à alimenter sa trésorerie (2 millions d’euros pour les deux écoles) même si ces camions appartenaient à la Société Générale qui a exigé la restitution des véhicules.
Des enquêtes préliminaires ont été ouvertes par la justice avec de premières investigations de la police judiciaire. Michel Leroux, président du SDIS 41 estime que «dans cette affaire, il n’y a pas que de l’incompétence car nous suspectons aussi une escroquerie». C’est pourquoi à Blois comme à Caen les conseils généraux et les SDIS réfléchissent à casser leurs DSP et à reprendre la gestion des écoles en gestion directe. |
Lien vers l'article
@+ Sap'Lal |
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fafoutch
Passionné

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Posté le:
24 Juil 2010, 18:57 |
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hello,
et oui, le secteur privé n'est pas toujours la solution miracle,
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_________________ ça en 1, et puis aussi ça, niveau 2 |
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